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Fujifilm GFX 50R

Deux ans après le lancement du 50S, c’est chose faite et Franck avait raison. Ca fait mal. Très mal. A tel point que le GFX50R a pris la place de mon cher X100F comme seul et unique boîtier. Un peu excessif ? Sans doute, mais impossible de revenir en arrière après un tel choc visuel.

Imaginez un instant qu’on vous passe une brique Lego dans la main gauche et une autre Duplo dans la droite. C’est un peu la sensation que j’ai eu prenant le GFX50R dans les mains pour la première fois. Moi qui utilise le Fujifilm X100F pour presque tous mes projets, difficile de cacher ma perplexité face à ce XE-3 sous stéroïde à tous les niveaux.

Le comparatif ci-dessous vous montre à quel point les ingénieurs qui ont développés le GFX50R avait son petit frère au format APS-C en tête. Pourquoi s’embêter à essayer de changer une recette qui plaît ? Le look télémétrique, type reportage est une des raisons pour lesquelles autant de photographes passent chez Fujifilm. Après le GFX50S, qui ressemble plus à un réflex, proposer le même capteur dans un boîtier plus petit qui reprend les codes de la marques paraissait évident. Certains diront qu’il est encore un peu “mastoque” et qu’on s’éloigne de la logique qui les a pousser à vendre leur réflex pour passer à l’hybride. Certes. Mais croyez-moi, malgré sa taille, et même avec ses 775 grammes sur la balance, le GFX50R reste relativement compact, voir “très” compact pour un appareil moyen format. La finition quant à elle est superbe.

C’est la première fois que j’utilise un appareil photo moyen format. Il m’est donc difficile de vous proposer des comparaisons ou de vous dire s’il est plus facile d’utiliser ce boîtier Fujifilm plutôt qu’un boîtier d’une autre marque. Comme beaucoup de monde, j’appréhendais un peu le passage au moyen format sans trop savoir pourquoi. Force est de constater que les propriétaires de produits Fujifilm se sentiront parfaitement à l’aise avec ce boîtier. Tout ou presque tout ce que vous avez l’habitude d’utiliser avec vos boîtiers APS-C répond à l’appel sur le GFX50R. La position de boutons, les menus, l’ajustement des bagues de contrôle, l’EVF, la prise de vue via smartphone, le transfert d’images, etc… il ne faut que quelques minutes pour paramétrer l’appareil et commencer à photographier. Evidemment, il y a toujours des choses qui manquent mais j’y reviendrai un peu plus tard.

A l’arrière de l’appareil, on trouve à gauche un viseur électronique de 3,7 Mpx au grossissement de 0,77x. Son frère presque jumeau, le GFX50S, offre le même nombre de mégapixels mais avec un grossissement de 0,85x. Pour avoir eu les deux en main pendant une semaine, je peux vous dire que la différence ne m’a pas sauter aux yeux (elle était facile).

Juste en dessous du viseur, vous trouverez un écran LCD tactile de 2,36 Mpx. Contrairement au GFX50S, il ne peut s’orienter que sur un axe. Personnellement je préfère ce système plus limité à celui offert sur le 50S ou sur le XT-3. Quitte à avoir un écran orientable sur plusieurs axes, autant avoir quelque chose qui ressemble à ce que propose Canon sur ses appareils. La partie tactile est réactive et il est possible d’assigner des fonctions lorsque l’on balaie l’écran. Comme sur tous les appareils APS-C récents de la marque, il est également possible de faire le point avec le doigt directement via l’écran. C’est d’autant plus important de le signaler que j’ai trouvé l’autofocus plus réactif en utilisant cette méthode.

Sur la tranche arrière haute et à droite du LCD, se situe l’ensemble des boutons, molette, la fameuse touche Q et le joystick permettant de piloter les menus de l’appareil. Si presque chaque bouton peut-être entièrement paramétré selon ses désirs, je dois reconnaître que le pad avec ses 4 boutons (présent sur le 50S) me manque. Question d’habitude sans doute.

Sur le dessus de l’appareil, c’est du Fujifilm très classique avec des molettes pour régler l’exposition, la vitesse ou encore les ISO. C’est bien simple, une fois appareil configuré en fonction de ses besoins, on ne met presque jamais le nez dans les menus.

Dans la liste des petits griefs, je n’arrive pas à me faire à l’emplacement du loquet pour allumer et éteindre l’appareil à tel point qu’il m’arrive d’oublier d’éteindre ce dernier. Autre occasion de rouspéter, le fonctionnement de la molette arrière. Je n’ai pas trouvé le moyen de sécuriser ma sélection ISO. Intuitivement, on devrait pousser la molette pour ensuite pouvoir changer les paramètres. Or là, il est possible de changer ce paramètres même sans presser quoique ce soit. Je me suis donc retrouver plusieurs fois à changer le mode ISO sans m’en rendre compte. Soit je n’ai pas compris quelque chose, soit une mise à jour firmware serait la bienvenue !

Sur le côté droit de l’appareil, vous trouverez une petite trappe pour accéder aux deux slots SD et une prise HDMI Type-D. De l’autre côté, une prise microphone stéréo permettant également de brancher une télécommande. Enfin sous l’appareil, à gauche, la batterie et à droite un accès (pas idéal) à une prise USB-C et à une prise d’alimentation C IN 15V. Cet emplacement fera enragé ceux qui veulent faire de la prise de vue en studio sur PC et ce n’est pas l’accessoire fourni par Fujifilm pour éviter que les câbles ne se débranchent qui apaisera la frustration. Il aura sans doute fallu faire des compromis pour limiter la taille du boîtier. Son positionnement plus « mobile » que le GFX50S aura donc eu raison d’un accès plus convivial.

Heureusement la batterie a une capacité bien plus importante que la célèbre NP-W126S. Annoncés pour 400 photos, les 1250 mAh de la NP-T125 m’ont permis de tenir TRES longtemps, même en utilisant intensivement l’écran LCD ou faisant de nombreuses poses longues. S’il est toujours préférable d’avoir une deuxième batterie avec soit, vous ne vous sentirez pas frustré si vous débutez uniquement avec la batterie d’origine.

Petite note au passage, le 50R bénéficie d’une fonction supplémentaire par rapport à son frangin : la possibilité de connecté l’appareil à son smartphone en  Bluetooth. C’est bien pratique lorsque, comme moi, on souhaite faire de la pose longue et qu’on n’a pas forcément la télécommande compatible.

Côté capteur, on retrouve le même sur le 50S et sur le 50R, à savoir 51,4 Mpx qui vous scotcheront les mirettes. Vous dire quel boîtier choisir serait un peu comme vous demander de choisir entre du caviar ou du fois gras. Dans les deux cas, vous serez comblé. Pour faire très simple, les photographes studio (produits / portraits) pencheront vers le 50S, les autres préféreront épargner quelques euros en choisissant le 50R.

aston02.jpg

Fujifilm GFX 50R

Aston Martin V8 Vantage N400

“51 Mpx”, “moyen format”, j’avoue que comme beaucoup de monde, j’avais principalement en tête la résolution, les possibilités de recadrage et le niveau de détails que peut produire un tel boîtier. Le clichés ci-dessus on été pris avec le zoom GF 32-64mm à plus ou moins 3 mètres du véhicule. Un premier recadrage permet déjà d’obtenir un résultat impressionnant. Zoomez une nouvelle fois et vous obtenez encore une image détaillée avec suffisamment de pixels pour une impression grand format. C’est juste sidérant.

Autre exemple ci-dessous. La montre a été prise avec le GF 23mm (équiv. 24x32 de 18mm). Donc à priori, pas du tout l’objectif dont on rêve pour faire de la photo de produit. Vous voyez à droitel’image d’origine et le cadrage que j’ai fait avant de retoucher la photo. Jubilatoire !

Je pourrais vous montrer encore plusieurs exemples comme celui-ci mais la résolution n’est pas ce qui m’a le plus impressionné. Certains appareils 24x36 ont d’ailleurs plus de 51 Mpx sous le capot. Non, ce qui m’a laissé pantois, c’est la profondeur et les couleurs qui sortent du GFX 50R. Elles sont au-delà de tout ce que j’ai pu obtenir avec d’autres boîtiers à ce jour. C’est simple, le GFX50R produit des clichés magiques.

Difficile d’exprimer avec des mots ce qu’on peut ressentir en parcourant dans Lightroom les premières photos prises avec ce boîtier. C’est un peu comme si chaque pixel était dopé. Récupéré les détails dans les zones sombres devient un jeu d’enfant si bien que je me suis même amusé à photographier en plein contre-jour pour voir jusqu’où je pouvais pousser le capteur. Là encore, c’est du délire. Jugez par vous-même.

Depuis des années je photographie systématiquement en RAW (format brut) de façon à pouvoir retoucher mes photos avant de les publier. J’utilise les émulations de film présentes dans les boîtiers Fujifilm principalement pour me guider au moment de photographier, et très souvent je photographie en noir et blanc (même si je sais que la photo finale sera en couleur). Avec le GFX50R, c’est une autre histoire. En effet les fichiers JPG sont tellement beaux que je les préfère presque tous aux versions retouchées par mes soins. Jamais je n’ai autant poster de photos sans retouche. Les deux clichés ci-dessous et la première photo au début de l’article sortent du boîtier. Je ne suis pas encore totalement satisfait de mes réglages dans l’appareil, mais une fois que j’aurais trouvé mon bonheur, je posterai mes préférences en ligne.

Ci-dessous un exemple de fichier JPG à gauche, et un cliché similaire pris quelques secondes avant mais retravaillé dans Lightroom. Vous l’avez deviné, je préfère la version JPG du boîtier.

VERSION JPG - Acros R

VERSION RAW retouchée dans LR

D’autres clichés sortis du boîtier. Pris avec le GF23mm et un filtre polarisant. La photo de l’Arche de la Défense a fait l’objet d’un léger recadrage. C’est un exemple de fichier pour lequel je privilégierais une retouche.

Lorsque je suis passé à l’hybride, c’était principalement pour des raisons d’ordre physique. Avec mes problèmes de dos, j’avais besoin d’un kit léger sans pour autant faire de sacrifice sur la qualité. Le X-Pro 1 de Fujifilm répondait à ce besoin. Puis avec le temps, je suis passé à encore plus léger avec la série X100 pour finalement n’avoir qu’un seul boîtier : le X100F. 90% de mes photos sont prises avec le X100F.

L’arrivée du moyen format dans la gamme ne m’avait pas plus ému que cela mais geek comme je suis, j’étais tout de même intrigué. Chez Fujifilm, Franck Portelance m’avait prévenu : « si tu touches à un GFX, ça fait mal ». C’est sans doute pour cela que je n’ai jamais poussé pour tester les appareils et les objectifs de la gamme GF

Deux ans après le lancement du 50S, c’est chose faite et Franck avait raison. Ca fait mal. Très mal. A tel point que le GFX50R a pris la place de mon cher X100F comme seul et unique boîtier. Un peu excessif ? Sans doute, mais impossible de revenir en arrière après un tel choc visuel.

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Prendre le temps

Les GFX50R et 50S ne sont pas les appareils photos les plus rapides en matière d’autofocus mais ils redonnent envie de faire de la belle photographie, de se poser, de réfléchir à la composition. On peint avec la lumière pour un résultat époustouflant…

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Fujifilm X-T3

Le X-T3 règne en maître absolu sur la gamme X-Series. Que vous soyez amateur de photo ou de vidéo, Fujifilm propose un package au rapport qualité prix assez génial.

Wow…

C’est le premier mot qui me vient à l’esprit en allumant le X-T3. Cela fait un peu plus d’un an que ce boîtier est disponible sur le marché mais c’est pourtant bien la première fois que j’ai la chance de le manipuler. Peu de changements physiques par rapport au X-T2, je suis en terrain connu. Non, ce n’est pas cela qui me perturbe.

Chavenay, France | X-T3 avec l’objectif XF 16-55mm f/2.8 + Lee Filters Big Stopper / Polarizer

Depuis le X-PRo 1, j’ai eu tous les modèles de la marque entre les mains et j’ai pu suivre l’évolution des menus et des options offertes à chaque sortie. Avec le X-T3, on frise l’indigestion. Ne vous méprenez pas, ma remarque est positive. Fini le temps où Fujifilm avait le droit aux articles pointant du doigt les manques et la mauvaise gestion de la vidéo. Avec le X-T3, tout le monde a quoi s’amuser pendant des heures. Me concernant, c’est presque trop.

Rien n’y fait à chaque fois que j’ai la chance de tester ou acheter un nouveau boîtier, je finis par le revendre pour revenir systématiquement à la gamme X100. Aujourd’hui mon boîtier de prédilection est le X100F. Sa simplicité rudement efficace me plaît. Il fait ce que je lui demande et une fois paramétré, je ne reviens plus dans les menus. Avec le X-T3, j’ai d’abord passer beaucoup de temps à “visiter” tous les sous-menus et à comprendre chaque fonction. Une orgie de possibilités juste hallucinante que 90% des utilisateurs n’utiliseront sans doute jamais au maximum. Le X-T3 est un couteau suisse. En l’associant aux lentilles de la série X, on a dans les mains un bijou technologique capable de répondre à toutes les situations et toutes les pratiques photo et vidéo.

La personnalisation des touches à l’arrière du boîtier est jubilatoire. L’emplacement de ces dernières sur tous les appareils Fujifilm est désormais assez homogène. Le X-T3 et le X100F partagent le même ADN mais le boîtier avec objectifs interchangeables trône au sommet en matière de possibilités.

Y’a-t-il des choses que j’aimerais voir transposer dans le futur X100V ? Bien entendu. Tout d’abord l’écran amovible (même si c’est celui du X-Pro3). Certains crieront au scandale, mais l’ajout d’un tel écran apporterait un peu plus de polyvalence au X100F. Et s’il pouvait être tactile comme sur le X-T3, alors ça serait encore mieux ! Contrairement à beaucoup de monde, j’utilise la série X100 pour la photo de paysage depuis le premier jour et je me retrouve souvent à faire des contorsions pour voir l’écran LCD. Pas top.

Autre plus indéniable du X-T3: les boutons de réglage ISO et vitesse sont indépendants et bien plus clairs que la version hybride du X100F (que l’on retrouve aussi sur le X-Pro 2 et que je n’ai jamais aimé). De façon générale, la construction du X-T3 est juste exemplaire; si vous ne faites pas de vidéo, vous pouvez théoriquement vous passer de retourner dans les menus de l’appareil.

J’aime

La simulation Eterna, la vitesse et la précision de l’autofocus, le viseur électronique ultra lumineux, ou bien encore l’étanchéité du boîtier sont autant de petits plus que j’aimerais voir un jour apparaître sur un futur X100.

Pendant une semaine, j’ai pu utiliser le X-T3 dans des environnements très variés en me concentrant uniquement sur la partie photo. Photo de rue, mariage, paysage, voyage, etc…

Bilan ? Difficile de lui reprocher quelque chose. De mon point de vue, c’est le compagnon idéal pour la photo de paysage ou pour un mariage.

Note: rien ne remplace le X100F pour la photo de rue. Même si la réactivité du X-T3 est exemplaire, son poids et son volume avec un lentille sont trop important pour moi).

Milan, Italie | X-T3 avec l’objectif XF 16-55mm f/2.8

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Des choses que je n’ai pas aimé sur le X-T3 ?

J’aurais apprécié de pouvoir utiliser la télécommande filaire de mon X100F sur le X-T3. Je ne me suis rendu compte de l’incompatibilité de la télécommande une fois seulement installé pour faire des poses longues. Heureusement que l’application pour iphone est bien faite et que la connexion bluethooth se configure en quelques minutes mais c’est moins simple et ça consomme de la batterie. Enfin je me mets à la place de celui ou celle qui aurait un X-T3 et un, voir deux autres, boîtiers de la marque: investir dans une nouvelle télécommande juste pour le X-T3, ça reste rageant.

La batterie. Si l’autonomie des boîtiers Fujifilm a progressé, difficile de partir avec une seule batterie. On est encore très loin des performances d’un reflex dans ce domaine. Fujifilm n’est cependant pas une exception; toutes les marques ont le même problème, ces bestioles engloutissent de l’énergie à une vitesse folle !

Les boutons du pad. La série X-T a eu le droit dans le passé à sa petite polémique sur les boutons du pad au dos de l’appareil. Personnellement je préfère les boutons présents sur le X100F. Une histoire de goût sans doute…

Enfin, quid de la fonction qui permet de renommer les paramètres prédéfinis comme sur le X-Pro2. J’ai peut-être loupé quelque chose dans les menus, mais je n’ai pas retrouvé cette possibilité pourtant bien pratique surtout quand il y autant de simulations disponibles. Petit message à Fujifilm au passage : pensez-y absolument pour la prochain X100, c’est tellement efficace ! Merci !

Un autofocus qui n’a rien à envier à d’autres concurrents. On est loin (très loin) des premières générations X-Series. Les 25 clichés ci-dessous ont été pris à main levée en RAW + JPG Fine et le boîtier avait encore du souffle. Je vous les livre sans aucune forme de retouche (juste un redimensionnement de 3000 pixels de long).

Paris, France | X-T3 avec l’objectif XF 16-55mm f/2.8

Le bilan

Le X-T3 règne en maître absolu sur la gamme X-Series. Que vous soyez amateur de photo ou de vidéo, Fujifilm propose un package au rapport qualité prix assez génial. Armé d’un smartphone ou d’un ipad, vous pourrez tout faire, de la prise de vue jusqu’à la publication en ligne de vos clichés. Si vous avez en plus la chance de posséder des objectifs XF comme le 16-55 ou le 50-140, alors vous serez paré pour toutes les situations. J’attends maintenant avec impatience de voir certaines possibilités techniques du X-T3 faire leur apparition sur le futur boîtier X100. Quant au succésseur du X-T3, je n’ose imaginer ce que nous prépare la marque. Je l’avais déjà dit avec le lancement du X100F mais avec un tel niveau de maturité des boîtiers, je n’aimerais pas être à la place des ingénieurs dont la mission est de continuer à nous surprendre.

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Instax Square SQ6

Si vous voulez vous faire plaisir en produisant des clichés au format carré, c'est de mon point de vue le meilleur appareil disponible actuellement. Au format Instax Mini, je vous recommande le mini 90 qui reprend les mêmes fonctions mais au format rectangulaire.

Je vous présente le petit dernier de la gamme Instax de Fujifilm, j'ai nommé l'Instax SQ6. SQ pour square c'est à dire carré en français et 6 pour... on imagine que c'est parce que les photos font 6cm par 6.

L'année dernière Fujifilm avait lancé son premier appareil au format carré (le SQ10) que j'avais également pu tester. J'adore faire joujou avec ce genre d'appareil et si vous avez lu mes articles, vous savez que j'attendais cet instantané hybride avec impatience. Sur le papier, ce bébé cochait théoriquement toutes les cases de ma whishlist: capteur numérique, possibilité d'éditer les clichés avant de les imprimer, pleins de réglages, moins gros que l'instax wide, format carré, bref le top. Sauf que... sauf qu'il y a toujours un MAIS.

D'abord je trouve le SQ10 moyennement agréable a prendre en main. Je ne sais si c'est sa forme, son poids ou le fait qu'il y ait un écran LCD mais je le trouve finalement peu pratique pour la prise de vue et j'ai toujours peur de le faire tomber. L'autre gros bémol, ce sont toutes les possibilités qu'il offre. Ca peut paraitre complètement dingue d'écrire un truc pareil mais le fait de pouvoir éditer un cliché à posteriori avec une myriade de paramètres tue un peu la magie du produit. Ca dénature un peu le concept instantané de l'Instax ! Fallait la sortir celle la. 

Voyons tout d'abord ce qu'il y a dans la boite: du papier (mode d'emploi). Une sangle (perso, je ne l'utilise jamais). Deux piles de type CR2 (d'après Fujifilm vous devriez pouvoir faire 300 clichés avec). J'aurais vraiment souhaité avoir une batterie rechargeable comme sur le SQ10 quitte a payer 10 euros de plus.

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Ensuite on trouve trois clips de couleurs à placer sur le flash de l'appareil. Ca c'est une super idée et c'est nouveau. C'est la première fois que Fuji ajoute ce genre d'éléments avec un appareil instax; un bon moyen d'être encore plus créatifs (notamment avec le mode double exposition). Trois couleurs pour ces clips: un rouge, un vert et un violet.

Enfin voici la bête... il est pas beau?

Imaginez que Fujifilm prenne le meilleur de chaque appareil instax analogique disponible à ce jour et concentre tout dans un boitier. Ca vous donne l'Instax SQ6. Alors certes il est légèrement plus gros que l'Instax Mini 90 qui était mon appareil favori jusqu'a présent mais c'est justifié par la différence de format d'impression.

La prise en main est vraiment sympa avec de bonnes idées de fonctions qu'on va voir ensemble dans quelques instants. Pour une fois, on a enfin un boitier qui ne ressemble pas à un jouet. La finition est au petits oignons et vous avez un choix de trois couleurs moins flashy que d'habitude. Officiellement les couleurs sont Pearl White, Blush Gold et Graphite Gray. Pour faire simple en français ça veut dire blanc, or rose genre iPhone et gris.

Sur le dessus de l'appareil vous trouverez le bouton ON/OFF. Il offre une bonne résistance; un bon point donc car en général on a le droit à des trucs mal ficelés qui n'empêchent pas l'appareil de s'allumer par inadvertance.

L'objectif de 66mm à l'avant est équivalent à un 32mm en 24x36. C'est une focale légèrement moins large que celle du SQ10 mais elle vous permettra de photographier des portraits ou de faire des photos de groupes avec moins de distortions. Bien évidemment, évitez de mettre les doigts dessus.

De part et d'autre de l'objectif vous trouvez un petit miroir pour cadrer vos selfies et les capteurs d'exposition.

Le viseur : si vous regardez à l'intérieur vous verrez un cercle au centre. C'est la cible qui va vous permettre de composer votre image. La seule exception, c'est quand vous utilisez le mode macro de l'appareil, mais j'y reviens dans quelques instants.

Sur le côté vous avez le compartiment pour les piles. A l'arrière cette petite fenêtre vous indique le nombre de clichés que vous pouvez encore prendre. Il y a aussi la trappe pour placer le pack de film.

A droit et à gauche de petites encoches vous permettent de placer la sangle si vous l'utilisez.
Petite nouveauté physique très bienvenue sous le boîtier: un pas de vis pour trépied. Vous allez désormais pouvoir être présent sur vos photos autrement qu'en mode selfie.

On finit par trois boutons sur le dos de l'appareil qui permettent de sélectionner les différents modes photos, d'activer le timer de 10 secondes ou de désactiver le flash. Précision importante: le SQ6 est le seul appareil avec le SQ10 et l'Instax mini 90 a avoir un mode timer. Donc cool, merci Fuji. L'indicateur du timer clignote 7 secondes puis reste allumé 3 secondes avant que l'appareil ne se déclenche.

Tiens petit tuyau au passage, si de façon générale vous pouvez éviter d'utiliser le flash, faites-le. Essayez plutôt de privilégier un bon éclairage extérieur ou intérieur quand vous composez vos images. Par défaut les Instax flashent à tout va pour s'assurer que vos photos soient toujours bien piquées mais avec une contrepartie qui s'appelle surexposition. Au prix du film ça fait toujours mal au coeur d'avoir une photo blanche où on discerne à peine deux yeux en se concentrant.

On passe aux modes photo.

Vous avez d'abord le mode automatique. Là l'appareil gère l'exposition pour vous et essaie de produire le meilleur cliché possible en fonction de la scène.
Ensuite vous avez le mode selfie: l'appareil va ajuster la focale et l'exposition pour ce type de photographie; pensez donc bien à utiliser ce mode si vous voulez faire un selfie.
Troisième mode, le mode macro pour des prises de vue rapprochées avec une distance de 30 à 50 cm. Là j'insiste, évitez au maximum d'utiliser le flash et désactivez-le si vous voulez éviter de cramer vos photos. Encore une fois il va falloir tâtonner un peu au début mais mon expérience en mode macro avec le flash n'est pas top. Autre info, en mode macro le cercle qui se trouve au centre du viseur n'est plus la cible principale. Si vous voulez prendre une fleur en photo par exemple, il faudra cadrer avec la partie inférieure gauche du viseur parce que dans ce mode le centre du cercle devient la partie supérieure droite de la photo. Lorsque vous aurez flingué 2 ou 3 photos, mon explication deviendra super clair...

On passe à la suite avec le mode paysage: là je crois que c'est assez simple à comprendre donc je passe.

Le mode double exposition: avec ce mode vous allez pouvoir placer deux clichés sur un même film pour des effets assez sympas. Là aussi faites attention à l'utilisation systématique du flash, ça surexpose très vite. Vous avez réellement un nombre infini de possibilités avec ce mode et l'ajout des clips devrait permettre de vous éclater encore un peu plus.

On finit avec les deux derniers modes: lighten et darken pour augmenter ou réduire l'exposition de vos photos en fonction de l'éclairage ambiant. Si par exemple vous prenez une photo de quelqu'un à contre jour avec un grand ciel bleu en arrière-plan, pensez à utiliser le mode lighten. Votre ciel sera alors très très clair mais votre sujet bien exposé.

L'instax SQ6 avec ses trois coloris est disponible sur le marché depuis le 25 mai pour 139 euros. Côté pack de film vous trouverez les traditionnels format blancs et Fujifilm a annoncé qu'ils allaient sortir des packs aux bords noirs. Si vous voulez vous faire plaisir en produisant des clichés au format carré, c'est de mon point de vue le meilleur appareil disponible actuellement. Au format Instax Mini, je vous recommande le mini 90 qui reprend les mêmes fonctions mais au format rectangulaire.

Et voilà on a fait le tour. Que vous utilisiez des instax ou pas, faites des photos, partagez les avec tout le monde dans les commentaires MAIS SURTOUT abonnez-vous à la chaîne 800iso (www.800iso.com) si cette vidéo vous a plu !

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X100F

Au quotidien le X100F est un T avec un turbo sous le capot.

FRENCH

Octobre 2016 | "Bonjour Patrice, pour le lancement du X100F en 2017, nous avons besoin de photographies et de photographes. Es-tu partant ?" Quelques jours plus tard le prototype du X100F posait fièrement sur mon bureau et allait devenir mon compagnon de route pendant plusieurs mois.

Il est sans doute utile de préciser plusieurs points avant de poursuivre. Le boîtier en ma possession est un prototype et la version du firmware que j'utilise n'est pas la version finale. Cette publication n'est donc pas un test technique détaillé. Je n'ai pas pu ouvrir ni travailler sur les fichiers RAF. Les images que vous verrez plus bas ont été développées dans Adobe Lightroom à partir des fichiers JPG produits par le boîtier. Enfin Fujifilm France (dont je tiens à remercier les équipes pour leur confiance) ne me rémunère pas pour écrire ou parler du X100F et découvre le contenu de mon article aujourd'hui, comme vous.

ENGLISH

October 2016 | "Hi Patrice, we're planning to launch the X100F in 2017; we're looking for pictures and photographers. Interested?" A few days later a prototype of the forthcoming camera was sitting proudly on my desk and it would become my new best matte for several months.

It certainly makes sense to stress a few things at this stage.. The camera I work with is a prototype and its firmware isn't final; still a beta version. Therefore this article is not an in-depth technical review. All the potential features aren't implemented yet and I couldn't open nor develop the RAF. All the pictures below are out of the camera JPG files edited in Adobe Photoshop CC. I don't get paid by Fujifilm to write or speak about the X100F which Fujifilm France kindly offered me to test for several months. Like yourselves they discover and read this article for the first time today.

A première vue, difficile de différencier le nouveau boîtier de son prédécesseur. Il ne faut cependant pas longtemps pour se rendre à l'évidence: Fujifilm a une nouvelle fois écouté ses clients. Depuis le lancement du premier X100, le fabricant ne cherche pas à révolutionner une recette qui a fait ses preuves mais plutôt à l'affiner un peu plus à chaque itération. Pari réussi avec le X100F qui reprend notamment toutes les nouveautés apparues avec le lancement du X-Pro2 à savoir :

  • un capteur X-Trans CMOS III de 24 megapixels,

  • un viseur hybride avec une partie électronique encore plus fluide,

  • la simulation de film ACROS,

  • un autofocus plus efficace (en particulier dans des environnements sombres),

  • une ergonomie homogène avec les appareils les plus récents de la gamme X Series,

  • l'apparition d'un joystick et d'un bouton de contrôle sur le levier de sélection du viseur,

  • la bague de mise au point peut désormais se voir attribuer des fonctions (notamment un zoom digital comme sur le X70)

  • comme sur le X-Pro 2, le X100F possède une molette hybride ISO / Vitesse

  • une molette de contrôle avant

  • un écran LCD de 3 pouces,

  • la possibilité de compenser de + ou - 5 diaph

  • augmentation de la cadence de prise vue en continue

  • une batterie plus grande et donc une meilleure autonomie

Grâce à toutes ses améliorations Fujifilm rend le X100F encore plus intuitif et agréable à utiliser. Pour être franc, une fois l'appareil paramétré avec mes propres réglages, je ne touche presque plus jamais à rien dans les menus. Même le fameux menu Q devient moins indispensable. Un bémol ? Quelques uns. J'aimerais pouvoir renommer les paramètres prédéfinis autrement que par C1, C2, ... Un boîtier resistant aux intempéries aurait été formidable et même si c'est très personnel, un écran inclinable reste sur ma liste de voeux. A part ça c'est presque un sans faute et je ne voudrais pas être à la place des ingénieurs qui devront plancher sur le prochain boîtier car Fujifilm approche de l'excellence avec le X100F.

Si vous possédez déjà le X100T, la prise en main se fera tout naturellement. Côté finition le X100F est superbe: la batterie est plus grosse (enfin!), chaque bouton et chaque ouverture idéalement placé (surtout pour des grandes mains comme les miennes), les bagues coulissent parfaitement, le viseur toujours aussi unqiue. Au quotidien le X100F est un T avec un turbo sous le capot. L'autofocus patine très rarement même quand la lumière se fait cruellement sentir et la cadence accélerée des prises de vues en continue permet de ne rien laisser passer. La section vidéo prend aussi un coup de fouet comme sur le XPro2 (pas de 4K donc mais une qualité d'image qui n'a plus à rougir des concurrents).

Comme je l'ai déjà évoqué plus haut le boîtier avec lequel je photographie depuis quelques mois est un prototype et certaines fonctions doivent encore être implémentées et certains bugs/oublis corrigés. J'attends également avec impatience de pouvoir développer les fichiers RAF pour exploiter tout le potentiel du nouveau capteur et publier un article plus complet sur le X100F.

En attendant, voici quelques clichés. Les images ci-dessous ont toutes été développées dans Photoshop CC. La plupart du temps, il s'agit de recadrages ou d'ajout de contraste de façon sélective. J'ai également placé plus bas deux exemples AVANT/APRES où la retouche a été plus forte. Dans tous les cas de figures le fichier source est un JPG issu de l'appareil.

At first sight it is difficult to differentiate the new camera from its predecessor. However you'll only need to spend a few minutes with the X100F to face the facts: one more time Fujifilm listened to their customers. Since the very first X100 came to the market the camera maker isn't trying to revolutionize an amazing and successful recipe. Instead each body iteration gets its share of tweaks and fine tuning. This time again Fujifilm met the challenge with the X100F. Almost all the new features which came with the X-Pro2 are on board:

  • a new 24 megapixels X-Trans CMOS III sensor,

  • the EVF of the hybrid finder benefits from an increased refresh rate,

  • ACROS film simulation,

  • the autofocus is punchier (especially in dark environments),

  • the design and user interface is in line with the latest X Series cameras,

  • a new joystick and a function button on the OVF/EVF lever,

  • like on the X70 there is a control ring on lens,

  • the X100F features an integrated ISO/Shutter dial,

  • a front wheel,

  • a 3" LCD screen,

  • Exposure compensation of plus or minus 5 EV with “C” setting

  • Continuous shooting (up to 8 frames / sec)

  • a new (and larger) battery

Thanks to all these new additions Fujifilm managed to make the X100F even more user friendly and easier to use. To be honest once my own parameters are set I really browse in the menus. Even the useful Q menu is less of a necessity since I can control almost everything with the body. Any misses? Well yes. I'd like to be able to rename my personal settings into something else than C1, C2, ... and I would have liked some form of weather sealing.  Beyond these two details Fujifilm is getting close to perfection and I wouldn't want to walk in their engineers' shoes. Working on the next X100 should be a challenge.

If you already own the X100T you should feel at home. Like its predecessors the X100F is extremely well built: the battery life is improved (finally!), each button, door and function is ideally placed (especially if you have big hands like mine), the focus ring is perfectly smooth, and the viewfinder is still unique. To make it short the X100F is a T with steroïds. The autofocus is almost always spot on even if light is missing, and thanks to the improved continous shooting modes you'll find it hard to miss the action. Finally on the video front the X100F gets a real boost and is similar to the X-Pro 2. It has nothing to be ashamed of anymore (although no 4K).

As I said before the camera I use since several months is a prototype, and a few features still need to be implemented or turned on. I can't wait to open and develop the RAF files in order to benefit from the new sensor's full potential. Once I can do that I'll publish an in-depth review for the X100F.

In the meantime I've placed a few pictures taken with the X100F below. All are JPG files which were developed in Adobe Photoshop CC. Most of the time I only cropped and / or added a bit of contrast. In two cases I pushed the editing a bit further. I placed a before/after section for you to see the difference between what came out of the camera and the final version.

Avant | Après

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Un été très ... Fuji

Alors que l’été pointait le bout de son nez j’ai été approché pour différents projets photo dont un mariage et un calendrier sur le thème de l’aviation. Diversité des projets et donc besoins spécifiques en matière d’objectifs photo.

Alors que l’été pointait le bout de son nez j’ai été approché pour différents projets photo dont un mariage et un calendrier sur le thème de l’aviation. Diversité des projets et donc besoins spécifiques en matière d’objectifs photo. Grâce à Fujifilm France (que je remercie chaudement au passage),  j’ai pu avoir avec moi plusieurs objectifs pendant quelques semaines. Une occasion unique qui me permet aujourd’hui de partager avec vous certains clichés et mes impressions sur les produits de la marque.

Les objectifs concernés sont :

En cliquant sur les liens ci-dessus, vous pourrez accéder aux fiches techniques de chacun des objectifs.

Tous les clichés ont été convertis à partir des versions RAF.

FUJINON XF16-55mm F2.8 R LM WR

Cet objectif est à 90% du temps collé à mon X-T1. Si certains le trouve lourd, gros et intrusif, je lui trouve de nombreuses qualités et en particulier le fait d'être un véritable objectif passe-partout. Que ce soit pour du portrait ou des paysages, il ne m'a jamais fait défaut. La finition de cet objectif est sans reproche avec une bague de mise au point au petits oignons. Je ne parle même pas du véritable plus de cet objectif : sa résistance à l'humidité ou le sable. En pose longue je le préfère systématiquement au XF 10-24mm qui permet pourtant de photographier des plans plus large. Rien à redire non plus sur le piqué. Comme pour tous les zooms, il est un peu moins défini sur les bords mais je peux vous assurer que personne ne m'a jamais fait la moindre remarque en regardant mes clichés (même sur du 90 x 60 cm).

Le seul moment où j'ai pu constater des limites à son utilisation, c'était pendant les séances photo de mariage. Là où je pensais pouvoir me passer de toutes les focales fixes, il a fallu se rendre rapidement à l'évidence: sans le superbe stabilisateur que possède son grand frère le XF 50-140mm, j'ai souvent eu du mal à obtenir les résultats que je souhaitais. Je travaillais alors essentiellement en environnement sombre et une ouverture plus grande était nécessaire. Stabilisé, il aurait été parfait.

Le XF 16-55mm est sans doute le seul objectif que je garderais si je devais en choisir un seul. Décrié et mal aimé, il est aussi trop méconnu. Son prix a sans doute aussi freiner certains acheteurs. Cependant j'estime qu'il y a un véritable gain en terme de qualité par rapport au zoom du kit, ce qui justifie son prix élevé. A moins d'être un véritable allergique au zoom, il serait dommage de s'en passer.

FUJINON XF14mmF2.8 R

De tous les objectifs mis à ma disposition c'est sans doute celui qui produit le moins de passion chez moi. Certes il est petit et il m'a rendu de bons services à La Ferté Alais pour photographier d'anciens avions de guerre mais sa spécificité est aussi sa faiblesse. Il est presque trop large pour une utilisation standard / quotidienne et comme en plus il n'est pas tropicalisé, je lui préfère grandement le 16mm pour la photographie de paysage. Comme pour tous les autres produits de la gamme X, la finition est exemplaire et son poids plume le rend très agréable à utiliser. Malheureusement pour lui il fait face à une sacrée concurrence, le 10-24mm, le 16mm ou même le 16-55mm trouveront plus facilement leur place sur mon X-T1. Sans doute une histoire de goût.

FUJINON XF90mmF2 R LM WR

Vous pouvez retrouver un test complet de ce petit bijou ici. Cependant je dois avouer que je pensais l'utiliser plus souvent pendant les photos de mariage. Très souvent, le XF 50-140 lui a damner le pion. La raison ? Un AF qui patine un peu trop souvent à mon goût lorsqu'on manque de recul. Par contre une fois le sujet accroché, c'est chirurgical. Sans doute l'un des meilleurs piqués de la gamme. Sa taille imposante peut aussi décourager les photographes de rue mais pour capturer des scènes de loin, j'adore. Son poids reste raisonnable et son ouverture f/2 un véritable bonus quand la lumière vient à manquer. Ce n'est clairement pas un objectif pour tous les jours mais encore une fois, si vous voulez éviter les gros zooms, le XF 90mm tient son rang de roi des focales fixes chez Fujifilm. Tout cela étant dit, sa vraie place reste pour moi dans un studio pour des séances de portrait. C'est là qu'il dévoilera tout son véritable potentiel.

FUJINON XF23mm F1.4 R

LA surprise de ce mois passé avec tous ces objectifs. Aurais-je pu produire de bons clichés lors du mariage sans lui ?  Sans doute. Mais sans son ouverture f/1.4 j'aurais tout de même été bien embêté à plusieurs reprises. Finition, piqué et rapidité, rien ne manque à l'appel si bien qu'il est resté vissé sur un de mes X-T1 pendant tout le mariage. J'avais déjà pu rapidement tester ce 23mm il y a un peu plus d'un an mais le X100T me semblait alors plus judicieux pour mon style de photographie. En mode pro, pour des projets rémunérés, le XF 23mm a des qualités indéniables qui en font un produit a posséder dans sa gamme d'objectif. Pour la photographie de rue, c'est "la" focale (équivalent 35mm en 24x36) louée par les amoureux de ce sport. Son petit frère f/2 fait couler beaucoup d'encre actuellement mais je suis à peu près certain que peu de possesseurs du f/1.4 mettront en vente leur précieux quitte a perdre un peu l'avantage en terme de poids et de volume général.

FUJINON XF50-140mm F2.8 R LM OIS WR

C'est actuellement pour moi (et de loin) LE meilleur objectif de la gamme X de Fujifilm. J'en vois déjà certains qui hurlent d'effroi mais croyez-moi ce caillou est une bombe si vous êtes un adepte des portraits. La stabilisation et l'AF de compétition permettent de ne presque jamais manquer sa cible. La finition est exemplaire. Seul mauvais point : la bague qui permet de placer l'objectif sur un trépied. La retirer de l'objectif est un  challenge mais la remettre en place défi tout ce que j'ai pu voir de compliqué et pénible chez certains concurrents. Hormis cette fausse note, tout le reste est génial. Alors certes il est lourd et cher mais si vous pouvez vous le permettre, jetez-vous dessus. Associé au doubleur de la marque et au XF 16-55mm vous aurez tout ce dont vous avez besoin pour photographier à peu près tout ce que vous voulez ! Difficile, très difficile de le rendre...

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Test matériel, Prise en main Patrice Michellon Test matériel, Prise en main Patrice Michellon

X70

Après quelques jours passés avec le X70 je peux dire que ce petit boîtier pour lequel je montrais peu d’intérêt a bien sa place dans la gamme X de Fujifilm.

Comme tous les passionnés de photographie je suis l’actualité hebdomadaire des sorties des nouveaux boîtiers numériques. Certaines nouveautés me font rêver et je suis alors impatient de les avoir entre les mains. Dans d’autres cas je fais une moue en me demandant ce que le fabricant avait derrière la tête en lançant son projet. Le X70 de Fujifilm avait sa place dans la deuxième catégorie. J’attendais un successeur du X100T et là patatra, nous avions le droit à une version light de ce dernier. Plus petit, pas de viseur avec « seulement » un écran tactile pour tout gérer et toujours le capteur X-Trans II. Mmouais… 

Une fois la déception passée et en regardant de plus près il y avait cependant de nombreux points positifs :

  • Plus petit veut dire plus discret et facile à emmener avec soi,

  • Un écran tactile inclinable, s’il est bien pensé, peut s’avérer très utile (toujours pour des histoires de discrétion), sans compter que j’ai souvent pesté contre le X100T et son manque d’écran inclinable,

  • Le capteur X-Trans II a fait ses preuves (même s’il est difficile de revenir en arrière après avoir testé le X-Pro 2),

  • La focale fixe est un équivalent plein format de 28mm et personnellement c’est ma focale fétiche (le WCL-X100 reste vissé sur le X100T à 99% du temps),

  • Comme chez un concurrent (qui vend ses appareils bien plus cher), il y a une fonction numérique permettant de photographier en équivalent 35 et 50mm,

  • La bague autour de l’objectif est paramétrable,

  • Le X70 bénéficie de toutes les dernières améliorations trouvées sur d’autres boîtiers de la marque comme l’intervallomètre, le wifi (il est donc contrôlable à distance avec l’application Fujifilm), l’obturateur électronique, …

Bref, je ne savais pas trop quoi penser en ouvrant la boîte du X70.

Première constatation, Fujifilm fait des appareils de plus en plus travaillé avec une finition exemplaire. Ce petit boîtier fait solide et le rapport taille / poids donne le sentiment d’avoir avec soi un produit haut de gamme. L’aluminium est présent partout, les bagues sont fluides, les boutons sont bien placés (un bon point pour les boutons lecture et corbeille sur l’écran) et la résistance au moment de les tourner est bien calibrée. Seul le bouton « vidéo » est de mon point de vue inutilisable avec un placement trop proche de la compensation d’exposition. Autre bémol, il n’y a pas de chargeur indépendant. Il faudra donc charger la batterie via le port USB de l’appareil. Impossible de faire des photos pendant ce temps-là. L’achat d’un chargeur externe est presque obligatoire ; une mode lancée par Sony que j’invite Fujifilm à ne plus suivre.

L’écran LCD est de très bonne facture et on trouve très rapidement ses marques notamment grâce à une bonne ergonomie pour la partie tactile. Faire le point, voir les images sur la carte SD, zoomer ou encore déclencher se font sans soucis du bout des doigts et je me suis surpris plusieurs fois à vouloir reproduire certaines actions possibles sur le X70 sur l’écran de mon X-T1. Si je devais faire un reproche c’est la difficulté de voir correctement l’image à l’écran lorsque le soleil est de sortie. Certes c’est un reproche que l’on peut faire pour tous les boîtier mais avec un viseur EVF, on peut contourner les limites de l’écran au dos du boîtier. Ici on n’a pas le choix et j’ai souvent cherché des points d’ombre pour vérifier la netteté de certains clichés.

Je ne vais pas vous reparler du capteur X-Trans II car tout a déjà été dit maintes fois. Circulez, il n’y a rien à ajouter, c’est du tout bon. Autre bon point : comme pour les boîtiers plus récents de la marque, l’AF est plus véloce ce qui est très appréciable en photo de rue. Associé à l’écran inclinable j’ai pu très facilement prendre de nombreuses photos sous des angles inhabituels où compliqués à obtenir avec des boîtiers plus gros et plus lourds.

Pour ceux qui aurait des doutes sur l’objectif, je peux vous rassurer immédiatement, il pique fort. Très fort même et ce, à toutes les ouvertures. Contrairement au X100T à qui on peut reprocher une certaine mollesse à pleine ouverture, ici c’est chirurgical !

 La fonction qui m’a le moins impressionné ? Le zoom numérique. Je n’ai peut-être pas assez cherché mais je n’ai pas trouvé le moyen de l’utiliser autrement qu’en photographiant en JPG. Grâce à la bague autour de l’objectif on passe très rapidement et facilement entre les différents mode 28/ 25 et 50mm mais je dois reconnaître avoir rarement utilisé cette fonction. Intéressant sur le papier j’avoue que dans la pratique j’ai préféré rester à 28mm et composer en me déplaçant.

Après quelques jours passés avec le X70 je peux dire que ce petit boîtier pour lequel je montrais peu d’intérêt a bien sa place dans la gamme X de Fujifilm. Sans doute plus pour les photographes de rue qui souhaitent bénéficier de sa compacité pour se fondre dans la foule et ne pas être repéré. Cependant comme vous pourrez le voir sur les photos de cet article les paysages ou les portraits peuvent parfaitement faire partie du menu. Comme indiqué plus haut il n’y a pas de viseur sur le X70. Cela force à prendre des photos autrement, un peu comme sur un smartphone mais avec des possibilités de contrôle plus abouties et plus puissantes. En effet, de mon point de vue, les smartphones n’ont pas encore le niveau de flexibilité que peut offrir un tel boîtier (sans compter les possibilités offertes par le format RAF lors de la retouche). Ajoutez-y les superbes simulations de films proposées par Fujifilm et vous obtenez un petit bijou technologique prêt à vous servir pour produire certains de vos plus beaux clichés.

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Test matériel Patrice Michellon Test matériel Patrice Michellon

Devialet | Phantom

The combination of design, ease of use as well as the lack of apparent cables everywhere and the high def streaming capabilities finally meet with high end sound.

Background

Do you have passions in life? I do! At least two main ones: photography and music. I guess you figured out already about photography. Unlike the other articles I usually post on this blog I’d like to spend some time to talk about a product I bought a few days ago: the Silver Phantom speakers by Devialet.

For several years I had an audio system (which almost qualified as high-end) made of separate components from Mark Levinson (amplifier), Bryston (DAC), Kef (Speakers), etc… I really enjoyed and loved it. Not my family though. Too many cables, remotes, menus and buttons. I’m not even mentioning the space it took as well as the complex negotiations I had to go through just to make sure I could benefit from a decent audio experience in the living room (actually this is probably how wars between several couples started). Comparing to iTunes or the iPod my system felt like a dinosaur. A lovely and high-end dinosaur. But … a dinosaur which no one in the family wanted to deal with anymore no matter how good the sound was. 

I sold all my gear and bought a B&O Play A9 speaker in December 2012.

To sum up the A9: sleek design, wireless, incredibly easy to install and use, native Airplay, customizable (with color covers), expensive and most importantly: only one single cable (the power cable). Everyone who saw this sucker liked it. Whether I put it on the wall or on its wooden feet it looked amazing. The sound? Well, back in 2012 it was one of the top wireless speakers and even today I still believe it ranks amongst the best. However you can’t compare a mono wireless speaker with a dedicated stereo system. Let’s just say I was ok with the performance of the A9 knowing its limitations, but I was also waiting secretly for the next best thing (a mix of design / wireless / high def sound / stereo) to come in order to replace it.

Here comes the Phantom

January 2015. After several weeks of great teasing Devialet introduced the Phantom. 

On the paper it ticked all the boxes in my wish list:

  • One speaker = mono setup but you can pair two of them to build a stereo system

  • Wireless audio & high def compatibility

  • Audio inputs for external sources

  • Nice design (not as good as the A9 though – I know, it’s a matter of taste)

  • According to Devialet, the best sound to date for a wireless speaker

The only thing which gave me cold feet was the price. 4279 euros for a pair. Ouch!

Experience

It took a while before I could listen to the Phantom (busy schedule). 

Actually my first experience was a bit disappointing. The standard “in store” demo seems to be same every time. First you listen to a single 750W Phantom playing Beyonce’s song “Partition” before they introduce you to a stereo setup made of two Silver Phantom (3000W each). In both cases the volume is cranked up at a level which would make your neighbors want to execute you. Although very impressive (the bass level and the lack of distortion are jaw dropping) I found the presentation to be unrealistic compared to what you’d expect in a normal home environment. Nevertheless the overall experience was interesting enough to give it another try. 

Also it convinced me that if I was to buy into this system it would need to be with a pair of Silver Phantom. Even if a single 750W Phantom was clearly more powerful than the B&O A9 it lacked the subtlety and spatialization I was looking for.

The second listening took place in Devialet’s flagship store in Paris (rue Réaumur). Kudos to Devialet’s staff who didn’t drown me into a useless marketing speech (e.g. best sound in the world) nor made me go through Beyonce’s demo. I said I wanted to listen to specific songs with a pair of Silver Phantom set at a lower sound level. In this particular case I could listen to Patricia Barber, Sinne Eeg, Keith Jarrett and Portishead.

I ended up buying a pair of Silver Phantom and got a Pro-Ject Essentials II LP player for free. I bought the remote control a few days later but we’ll come back to why further down.

Is it worth it?

I won’t try to describe with thousand words what I feel when I listen to the system. In the end it doesn’t matter. Indeed I find that with gear reviews, especially with audio, one should never take a decision based on written feedback. However I will stress a few points: 

  • I was looking for a user-friendly wireless stereo system which, in the ideal world, would mirror my past experience with separate high-end hifi components. To some extent, the Silver Phantoms come close in several areas: spatiality and transparency (very close to the Proceed AVP2), low frequencies rendition and crazy low distortion (if none) even at insanely high sound levels. Will it replace a high-end system? No. I still find them to lack the subtlety (bass) of more expensive audio systems. However to get something significantly better than a pair of Silver Phantoms you’ll need to invest way (way) more than 4279 euros.

  • If you can afford it, go stereo. Ideally with the Silver versions as you’ll benefit from a larger breadth of power. I find the message to be more subtle and transparent than with the 750 W version especially at low level.

  • Personally I can’t wait to get the two dedicated stands for the speakers. Mainly because I like their look but also because I want to hide the yellow power cord. So far I couldn’t find a single person who likes the yellow cables. It looks terrible and I wished Devialet went for white (or silver).

  • I wish Devialet offered native Airplay compatibility. Same goes for more streaming services like Apple Music and Spotify.

  • If you follow the setup guide it shouldn’t be an issue to get the speakers up and running very quickly. I didn’t experience any major issue but I have to admit that the process is less user friendly than with the B&O A9 or the Sonos One. It took several tries before the Dialog router would recognize the Phantoms. Obviously because there are more than one speaker you will end up with a few more cables especially if, like me, you plug in an airport express module and a LP player.

  • Spark is a pain the neck to use. Especially if you don’t plan to use one of the streaming services provided in the Apps list (i.e. Tidal, Qobuz or Deezer). I use Apple Music and Music Match. In my case, Spark becomes useless other than for setting up the system.

  • The remote app is ok’ish’ but you’ll need to have a phone or a tablet connected to your speakers via Bluetooth to use it. I’m not a big fan. Hence why I bought the physical remote two days later. Right now switching from one source to another brings the sound back down to 30%. Therefore you need to re-adjust the sound every time. I find it easier to deal with this issue with the physical remote rather than with a phone where I have to unlock my screen.

  • Sound quality is one thing. But customer service and upgrade philosophy are two factors of huge importance to me. In both areas Devialet didn’t disappoint and I really like their long term approach with each of their products. Which brings me to my wishlist…

Wish List

  • Change the power cable color from yellow to white

  • Allow for a mute function on the physical remote. For example, hold the palm of the hand on the remote or three fingers on the top of the remote for more than a second mutes the sound. Do the same again and the sound comes back.

  • Make the system natively compatible with Airplay (who wants Airport Express?)

  • Bring Apple Music and Spotify to Spark

  • Improve Spark (both in design and functions)

  • Allow for the sound level to be customized at a given level by sources / inputs.

Conclusion

Overall I’m very impressed and pleased with the setup. The combination of design, ease of use as well as the lack of apparent cables everywhere and the high def streaming capabilities finally meet with high end sound. Yes it is expensive but the audio experience is closer than ever to what I used to get on a much more expensive system. Finally despite being perfect (yet), Phantom can be upgraded (both firmware and hardware) giving me the assurance that my system will last for more than a couple of years.

Technical Specifications and prices

Prices (per unit):

  • Phantom (750 W) : 1,690 euros

  • Silver Phantom (3,000 W) : 1,990 euros

  • Dialog : 299 euros

  • Sound Pressure Level 99 dBSPL at 1 meter (Phantom) 105 dBSPL at 1 meter (Phantom silver)

  • Amplification power 750 Wpeak (Phantom) 3000 Wpeak (Phantom Silver)

  • Bandwidth 16Hz to 25kHz at +/- 2dB

  • Digital analog converter : TI PCM1798 24bits/192kHz

  • Processor : 800MHz dual-core ARM Cortex-A9 MPCore processor, 512 MB DDR3 Memory

  • Aluminum dome drivers

  • Weight: 11 kg

  • Width: 253 mm

  • Height: 255 mm

  • Depth : 343 mm

  • Volume: 12.15 l

For more details, visit Devialet's dedicated website

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XF35mm F2 WR (English)

I can't help thinking it would make an ideal kit lens for the future X-Pro2.

I have to admit that I rarely shoot with 50mm or 24x36 equivalent lenses. I had the XF 35mm F1.4 already twice in the past. Loved the way it rendered. Sold it. Twice. I bought the TCL-X100 for my X100T. Really (really) like the backgrounds wide open. Almost never use it. Let's face it, 50mm is not my favorite focal length. Don't ask me why. Either I stay around 20 - 30mm or go for 85mm and further. Unlike many photographers around me, Fujifilm's announcement of their XF35mm F2 WR didn't make me jump onAmazon.com to pre-order it.

Nevertheless when Fujifilm France offered me the opportunity to test it I immediately said yes. I'm glad I did. As usual, if you're looking for graphs and/or pixel peeping type of feedback you're on the wrong site.

I had a week to test the lens. However, the pictures you will see below were all taken during an evening in Zurich (Switzerland). I shot all the pictures at f/2 in Auto ISO. As you can imagine, most of them ended up being at ISO 6400. The JPGs below are from RAF files which were edited in Capture One Pro 8 and then sent to Photoshop in order to apply Totally Rad! Replichrome presets. I mostly fine tuned the toning. I didn't tweak the sharpness. However for those of you who would rather see un-tweaked JPG files, I put the pure RAF to JPG files (all settings to 0) at the end of the page (you will find additional pictures too - all exif information are available with the pictures).

Time to tell you what I think about the lens. I would say this: unless you really need to work/shoot at F1.4, go for the F2 version.

First because it is cheaper. Also Fujifilm is improving the finish of their lenses every time a new model comes out and this particular lens is no exception. I found the rings (aperture, focus) to have the right smoothness (not too strong, not too soft nor too loose) which means that I could easily manually focus when the AF wouldn't lock on the subject because it was too dark outside. I never found the F1.4 version to be great with manual focus. This F2 version nails it.

Sharpness? Look at the samples. As I already mentioned, they were all taken at F2 and they look incredibly sharp to me. I find the F2 version to be even sharper than the F1.4.

Color rendition? It is similar to the F1.4 version. Take it as a positive comment since I always liked the way the lens rendered colors (which is also why I think many photographers keep their 1.4 version - despite being one of the first lenses in X-Series).

Bokeh? Usually I find the bokeh of Fujifilm lenses to be too busy. In this case I would rate the XF35mm F2 amongst the better lenses in the lineup - slightly smoother than the F1.4. Smooth but without being overcrowded.

Autofocus? I used it in conjunction with the X-T10 and couldn't complain about it. Sure in complete darkness or with very little light sources available the AF would struggle but overall I was pleasantly surprised. In normal light conditions it is extremely fast and I couldn't tell the difference between this lens and my trusty XF 16-55mm F2.8.

Weight? A dream. Especially compared to the X-Series zooms I use. Combined with the X-T10 it felt like having an X100T around your neck. Did I mention that it is weather resistant? Yep! It is! This little extra alone will make a lot of X-Series fan rush on this sucker.

As always the choice to buy a new lens depends on many factors. If you don't need F1.4 specifically I would suggest you save a few dollars and benefit from the latest improvements Fujifilm implemented in this great piece of glass. I can't help thinking it would make an ideal kit lens for the future X-Pro2 (this is just me thinking out loud when reading the rumors on the web; don't ask for information I don't have any).

JPG converted RAF without any settings applied in Capture One Pro 8 (including EXIF).

Click here to download all the files (.zip - 167 Mo)

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Test matériel Patrice Michellon Test matériel Patrice Michellon

XF 90mm F2 R LM WR (English)

Articles rarely fall short of superlatives when a Fujifilm lens shows its filter thread. For several months the Fujifilm XF 90mm F2 R LM WR came with its share of speculation and rumors. "Wait and you'll see" is typically the background noise which spread on the internet. Actually the pictures taken by Fujifilm Ambassador Fred Boehli were already making me drool weeks before I could get a chance to test the lens. He even warned me: "Don't touch the lens or you might suffer from serious GAS*". I'm not going to waste your time further, no need to dither; this 90mm is Fujifilm's best lens in their lineup. End of discussion. If you already own it you know what I'm talking about. If you don't, get one now.

Obviously everyone won't need such a fixed lens but for those of you who are searching for the best option to capture portraits, stop looking around! This 137mm full frame equivalent and its crazy sharpness will certainly please to wedding photographers as well. If you felt the 56mm was too short, you now have the perfect alternative.

Like all other Fujifilm lenses, the XF90mm F2 R LM WR is extremely well built, all metal, with smooth rings. Also it is weather resistant (Seven distinct weather seals) and comes with a new Quad Linear Motor autofocus system. Combined with the latest X-T1 firmware (v.4) I found it hard to miss a shot. For some, the only downside will be its weight (540 grams) and size. If you thought the XF 16-55mm F2.8 WR was already too big you've just been served.

Thanks to Fujifim France I was able to play with this marvel for ten days. I could test it in several environments (studio, outdoors, low light, ...) including for street photography (I know; it is not the ideal lens for street photography).

So, how did it perform? Well, I think the pictures below speak for themselves. Some have been edited, some weren't (you'll find the EXIF information for each of them). Let me tell you this, from f/2 to f/11 the lens is a dream to work with.

The XF16mm was already an amazing lens but it didn't manage to drive out my XF 16-55mm zoom. The 90mm knocked me out after a few test shots. My banker will pout but he'll understand. I hope....

*Gear Acquisition Syndrome

© Patrice Michellon | Self-Portrait . Exif: ISO 200, f/11, 1/180s

Portrait - outdoors with one flash

The picture below was taken from a balcony with one flash on the side (f/2, ISO 200, 1/180s). I used the provia setting.  Then I exported the picture from Lightroom to Photoshop with the same profile in order to convert it to black and white and to crop it. I didn't tweak the sharpness. You can access the high def JPG files via the links:

Like all my files the pictures are not free to use nor to distribute on third party websites.

Portrait - indoors with one flash

The picture below was taken indoors. The background was a white wall (f/5, ISO 200, 1/180s). The color version on the right is the RAW file converted to JPG with the Provia profile. Nothing else was tweaked apart from its size in order to publish it. The version on the left is a black and white conversion, re-cropped in Photoshop.

Street Photography

The XF90mm will probably be rarely used for street photography. Although you never know. The focal length allows you to capture scenes without being seen. I managed to take a few pictures in Paris next to the Arc de Triomphe around 7pm. All the pictures below were shot at f/2. The first four ones at ISO 200. The last two at ISO 640 and ISO 2500 respectively. The edit was done in Lightroom using TotallyRad! Replichrome presets. Finally I exported them in JPG (width = 2500 pixels).

Portrait - Studio by Julien Apruzzese

While I had the XF90mm I paid a visit to Julien Apruzzese. If you don't know him and his amazing work now is the right time. Thanks to Julien I learned a huge amount of information on studio portrait photography. I thought I could take ok'ish pictures but got my a.... kicked. One does need such a kick once in a while. I got mine in July 2015 !

We used the 90mm to shoot my portrait (that's what happens when you want to mess with another photographer). You'll find below the final version, edited and retouched by Julien. The settings were f/5.6, 200 ISO and 1/180s. As you can see the original sharpness of the 90mm is getting even crazier once edited properly. I'll let you count the beard hairs...

© All rights reserved. Julien Apruzzese

© All rights reserved. Julien Apruzzese

© All rights reserved. Julien Apruzzese

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Test matériel Patrice Michellon Test matériel Patrice Michellon

XF90mm F2 R LM WR (Français)

Les superlatifs de tous genres fusent assez facilement lorsqu'un nouvel objectif Fujifilm montre le bout de sa lentille. Le XF 90mm F2 R LM WR a fait l'objet de nombreuses spéculations pendant plusieurs mois et les bruits de couloir laissaient entendre qu'on allait voir ce qu'on allait voir. Déjà les premiers clichés de Fred Boehli publiés sur internet par la marque avait de quoi faire saliver. Sans compter que ce dernier m'avait prévenu: "Ne touche pas à l'objectif sous peine de GAS* violent".  Je ne vais pas vous faire perdre de temps, inutile de tergiverser; le 90mm de Fujifilm est à mon avis le meilleur objectif de la gamme à ce jour. Point barre. Si vous le possédez déjà, vous savez déjà de quoi je parle. Si vous ne l'avez pas, courrez l'acheter. 

Evidemment tout le monde n'a pas forcément besoin d'une telle focale fixe mais pour ceux qui veulent ce qu'il y a de mieux pour immortaliser des portraits, ne cherchez plus ! Cet équivalent 135mm en 24x36 au piqué chirurgical fera aussi le bonheur des photographes de mariage qui trouvaient le 56mm un peu trop court.

Comme tous autres objectifs de la gamme, le XF90mm F2 R LM WR offre une finition métallique exemplaire avec des bagues fluides et une protection contre les intempéries (WR pour Weather Resistant). Son poids (540 grammes) et sa taille sont conséquents; disons qu'il joue dans la même court que le XF 16-55 F2.8 WR que certains considèrent déjà comme trop gros. L'autofocus bénéficie d'un tout nouveau système à 4 moteurs linéaires. Combiné au X-T1 avec le firmware 4.0, difficile de le prendre en défaut.

Grâce à Fujifilm France j'ai eu l'occasion de jouer avec ce petit bijou pendant une dizaine de jours ce qui m'a permis de le tester dans des environnements où l'éclairage était contrôlé ou en extérieur pour de la photo de rue (oui, ce n'est pas la focale idéale pour de la photo de rue). 

Résultat des courses ? A priori les photos ci-dessous parlent d'elles-mêmes. Certaines ont été retouchées, d'autres pas ou très peu (vous trouverez les infos EXIF avec les modifications apportées sous chacune d'elles). Que ce soit à f/2 ou à f/11, c'est tout simplement fabuleux.

Le XF16mm était superbe mais n'avait pas réussi à déloger mon zoom XF16-55mm. Le 90mm m'a mis KO après quelques clichés tests. Mon banquier va faire la moue mais je suis sûr qu'il comprendra...

*Gear Acquisition Syndrom

© Patrice Michellon | Auto-Portrait . Exif: ISO 200, f/11, 1/180s

Portrait - extérieur avec un flash

La photo ci-dessous a été prise sur un balcon, de face, avec un flash déporté (f/2, ISO 200, 1/180s). La simulation utilisée pour la prise de vue était provia. J'ai ensuite exporté l'image de Lightroom avec ce même profil pour la convertir en noir et blanc dans Photoshop avant de la recadrer. A aucun moment je n'ai touché à la netteté. Vous pouvez accéder aux fichiers JPG très faiblement compressés en cliquant sur les liens:

Comme pour tous mes fichiers, les images ne sont pas libres de droits et ne peuvent donc pas être redistribuées ou mises à disposition sur des sites internet tiers.

Portrait - intérieur avec un flash

La photo ci-dessous a été prise en intérieur avec un mur blanc pour fond (f/5, ISO 200, 1/180s). La version couleur à droite est le fichier RAW transformé en JPG avec le profil provia. Aucune autre modification n'a été apportée si ce n'est son redimensionnement pour ce site. La version à gauche est une conversion en noir et blanc sous photoshop avec recadrage. 

Photographie de rue

Le XF90 sera sans doute rarement utilisé pour la photographie de rue. Quoi que. Ce genre de focale permet de prendre sur le vif à distance sans trop se faire remarquer. En me baladant du côté de l'Arc de Triomphe à Paris j'ai pu prendre quelques clichés vers 19h. Toutes les images ont été prises à f/2. Les quatre premières images à 200 ISO, les deux dernières à 640 et 2500 ISO respectivement (environnement sombre dans un garage). J'ai ensuite édité toutes les images dans Lightroom avec les presets Replichrome de TotallyRad! avant des les exporter pour le web en réduisant leur taille à 2500 pixels de longueur.

Portrait - Studio by Julien Apruzzese

© Tous droits réservés. Julien Apruzzese

© Tous droits réservés. Julien Apruzzese

Alors que j'avais le XF90mm en ma possession j'ai pu faire un tour avec chez Julien Apruzzese. Si vous ne connaissez pas encore son travail, c'est le moment. Grâce à lui j'ai pu apprendre une mine d'information exceptionnelle sur le prise de vue en studio avec un flash. Et dire que je pensais produire des clichés passables. Chacun a besoin d'un bon coup de pied dans le train arrière pour progresser, j'ai eu le mien en juillet 2015 !

Nous avons utilisé le 90mm pour me tirer le portrait (voilà ce qui arrive quand on veut faire le malin avec un autre photographe). Je vous livre donc ci-dessous la version finalisée et retouchée par Julien. De mémoire nous avions ouvert à f/5.6, 200 ISO et 1/180s. Comme vous pouvez le constater, le piqué déjà dément en sortie de boîtier, fini par faire mal aux yeux une fois édité correctement. Je vous laisse compter les poils de barbe...

© Tous droits réservés. Julien Apruzzese

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Test matériel Patrice Michellon Test matériel Patrice Michellon

XF 16mm f/1.4 R WR (English)

Note: Vous pouvez retrouver la version française de compte-rendu ici.

I’m not going to lie to you; I wasn't particularly excited to test the XF 16mm (equivalent to 24mm on full frame cameras) when Fujifilm announced its latest roadmap. Weird. Indeed I used to dream about Canon's L series and specifically the 24mm lens. But since I already own the XF 16-55mm zoom which flexibility, sharpness and f/2.8 aperture all work really well for me, I couldn't see how this fixed lens would find a place in my bag. Well, I was probably wrong.

© Patrice Michellon - f/14, 200 ISO, 1/45s

Before you read further I would like to point out a few things. My report will not contain any detailed technical analysis nor graphics to study. For this I would suggest you visit specialised websites like DP Review. Also you will not find any street photography pictures as I tested the lens for landscapes mainly. I rarely shoot in "documentary" mode and if I do so my go to camera remains the X100T.

 

Thanks to Fujifilm France I was able to use the lens for an entire week on the French Atlantic coast (Royan). I think both the camera body and the lens tasted a bit of everything: rain, wind, sand and sometimes sun. Therefore the lens' WR label (for Weather Resistant) was more than welcome. With both the X-T1 and the XF 16mm I could shoot outdoor everyday without having to worry about the weather conditions.

Like all X-Premium lenses, the XF 16mm benefits from a superb all-metal construction and finish. The focusing ring is extremely smooth and street photographers will love the addition of a depth of field scale. If you already use the XF 23mm then you will fill like home with its little brother. Two things immediately apparent are the size and weight of the lens. Both are specific and probably the "raison d'être" of Fujifilm's X series but it became even more obvious once I put back the XF 16-55mm zoom on my X-T1. Suddenly the zoom felt big and very heavy.

If like I did you use the XF 16mm in conjunction with the X-T1 and a carbon fiber tripod you will discover the joy of traveling photography without compromise. Add in a few filters and you're set for any situation, no matter what the weather forecast says. The best part of all? The whole kit fits in a small bag. I could barely hide a big smile when I arrived in Mornac to capture the sunset. I was surrounded by other photographers (as well as by their camera bags) with their big and heavy DSLRs and lenses. The ground was very wet and unstable because of all the rain we had for several days. Being able to move quickly and easily with small gear is invaluable. In some cases this is what makes the difference between getting the shot or not.

© Patrice Michellon - f/11, 200 ISO, 1/250s

The XF 16mm's autofocus is fast and reliable. It benefits from the internal focusing and worked perfectly. The time when the X-Pro 1 and the XF 18mm f/2 wouldn't focus properly are long gone.

© Patrice Michellon - f/7.1, 200 ISO, 1/150s

Even at f/1.4, the lens is tack sharp. The picture below was taken hand held with almost no light anymore, the sun had almost disappeared (around 9:10pm).

© Patrice Michellon  - f/1.4, 200 ISO, 1/280s

OK, I’m testing a lens with a maximum aperture of f/1.4 and we don't see a single shot with blurred backgrounds? You've gotta be kidding? Relax, here they come. Don't worry about the bokeh, the XF 16mm f/1.4 gets 5/5. Creamy and crazy soft backgrounds.

© Patrice Michellon - f/1.4, 200 ISO, 1/350s

© Patrice Michellon - f/2.8, 200 ISO, 1/850s

The Nano-GI treatment works like a charm. It was already the case with the 16-55mm f/2.8 WR zoom. I almost never experienced significant flare issues even when shooting straight into the sun. Below is one example where I had the sun in front of me. It is the kind of shot where one realizes how much detail can be recovered in the dark areas during the post-processing. The X-Trans sensor is really great for this.

© Patrice Michellon - f/14, 200 ISO, 1/340s

Lightroom CC doesn't include a specific lens profile for the XF 16mm yet but even without applying any particular lens correction I would say that all shots are perfectly acceptable.

© Patrice Michellon - f/13, 200 ISO, 1/80s

Right when I get to test the XF 16mm, Adobe announces a new Lightroom version. I had to test the new HDR and Panorama functions. Both are so well implemented that photographers get fewer and fewer reasons to use Photoshop. Also I wouldn't be surprised if we see a lot of HDR and Pano work everywhere on the internet over the coming weeks. Anyway, you've been served; first a HDR shot and then a panoramic one (made of 5 pictures).

© Patrice Michellon - HDR edited in Lightroom CC

© Patrice Michellon - Panorama edited in Lightroom CC

Time for a few black and white shots.

© Patrice Michellon - f/13, 200 ISO, 1/240s

© Patrice Michellon - f/8, 200 ISO, 1/750s

© Patrice Michellon - f/13, 200 ISO, 1/170s

It is hard not to test the electronic shutter with such a lens before leaving the place. Window and sun reflections make perfect candidates. As you can see below the lens is sharp even at f/1.4.

© Patrice Michellon - f/1.4, 200 ISO, 1/10500s

What else can I tell you about this lens? Well, maybe that I found it difficult to use it for portraits. Nothing to do with the lens, it is more related to my shooting style. I tend to capture portraits at 50 or 85mm and use either the 16-55mm zoom or the XF 56mm (and I might use the XF 50-140mm at some point). I would probably need more time with the XF 16mm to get used to it.

Picture on the left: f/1.4, 1600 ISO, 1/32000s

If I had to chose? Tough. Basically you have two options now. On one side you get the great aperture and the best optical quality with both the 16mm and the 56mm fixed lenses. On the other side you get flexibility with an already amazing quality. Price is also on the + side for the zoom. Weight? Well taken individually the fixed lenses win. But if you need both for the job then the weight is the same. You guessed well. Photographers allergic to zooms will rush on this new XF 16mm R WR with no hesitation. As far as I'm concerned, reason still prevails (for now) and I will continue to use the XF 16-55mm f/2.8 WR zoom as my main kit lens (until I can afford the 16mm).

A lens review without pictures of the lens? Come on! Now way! Here are a few shots with one showing the lens on the X-T1 and another one with the lens next to the XF 16-55mm f/2.8 WR zoom.

POST PROCESSING

  • Adobe Lightroom CC (2015)
  • Adobe Photoshop CC

GEAR USED

  • Camera: Fujifilm X-T1
  • Lens: Fujifilm XF 16mm f/1.4 R WR
  • Tripod: 3 Legged Thing Brian + Airhead 1
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