
Interview | Gérald Géronimi
Retrouvez ci-dessous l'interview de Gérald Géronimi en version française. Photographe de mariage et Ambassadeur Fujifilm, Gérald répond sans filtre à mes questions. Vous pourrez trouver tous les liens vers ses sites et réseaux sociaux à la fin de l'entretien. Initialement publiée sur X100C, vous pouvez accéder à la version anglaise sur cette page. Un grand merci à Gérald pour son temps et sa gentillesse.
Toutes les photos © Gérald Géronimi
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Comment es tu arrivé dans le monde de la photo ? Ou du moins quand ton intérêt pour la photo a t’il été suscité ?
Lors d’une journée passée au Festival de Cannes, je devais avoir 12 ou 13 ans. Au moment de la montée des marches, alors que j’étais dans la foule avec mes parents, j’avais réussi à me faufiler et à me retrouver au milieu des photographes sur le tapis rouge ! A ce moment là, je me suis dit que ce devais être un métier vraiment sympa, car ils avaient les meilleurs places pour voir les Stars ! Quelques années plus tard, j’ai eu la chance de me retrouver sur ce même tapis rouge, comme photographe pro ! (Et notamment lors des NRJ Music Awards, dont je fais les photos chaque année depuis 10 ans) Réaliser son rêve d’enfance, c’est magique !!!
Ta formation ? Autodidacte ou tu as suivi des cours ?
Je suis titulaire d’un diplôme de photographe. Mais j’ai réellement appris et découvert le métier en 1993, lors de mon service militaire au service photos/vidéos des Marins Pompiers de Marseille.
Ton premier appareil photo?
Le tout premier était un « jetable » argentique avec zoom intégré que m’avaient offert mes parents lors de cette fameuse journée au Festival de Cannes ! J’avais réussi à faire un portait de Sylvester Stallone avec ! J’étais tout fier ! Rire… Plus sérieusement, mon premier appareil à usage « pro » était un Canon Eos 50e argentique. Le seul à l’époque avec le pilotage de l’AF à l’oeil !
Combien de mariages photographies-tu en moyenne par an ?
Je me limite à environ 20 mariages par an. En 20 ans, je te laisse faire le calcul du nombre d’amoureux que j’ai déjà photographié, rire… Du coup, d’une année sur l’autre, mes saisons se remplissent assez vite et mes prestations restent forcement très confidentielles.
Travailles-tu seul ou avec un ou des assistants ?
J’ai toujours travaillé tout seul ! Sur mes mariages par exemple, je travaille avec le minimum de matériel. J’aime être libre de mes mouvements pour être le plus spontané possible ! C’est pour cela que la taille des boitiers « Fujifilm » convient parfaitement à ma philosophie et à mon approche.
Contrairement à beaucoup de photographes pro tu ne sembles pas être un bloggueur acharné (et pourtant tu as un blog). Est-ce par désintérêt ou tout simplement parce que tu n'aimes pas écrire ou encore parce que cela n'apporte pas grand chose pour ton business?
Tu es le premier à me poser cette question et j’en suis vraiment très content ! Je suis un grand consommateur de blog et de livre et j’aime vraiment écrire ! Mais je suis aussi très (trop) perfectionniste et cela me prend vraiment trop de temps de faire un article ! Du coup j’utilise beaucoup plus les réseaux sociaux pour parler/partager/échanger ma passion avec le plus grand nombre.
Approches-tu chaque projet de façon différente ou as tu un workflow bien défini que tu utilises désormais systématiquement ?
Les deux ! J’ai mon propre « workflow », qui évolue sans cesse aux fils des années et que j’adapte à chaque mariage. Mais je n’hésite pas aussi à sortir de ma « feuille de route » afin d’aller chercher de nouvelles images qui finiront toujours par surprendre mes mariés !
Comment te prépares-tu pour les shooting ?
Le jour du mariage, j’ai réellement besoin d’être le plus serein possible et de me sentir 100% en confiance, aussi bien avec mon matériel qu’avec les mariés et les invités ! Pour cela, je fait un gros travail de préparation, en amont, avec eux. Ceci afin de cerner le plus possible leurs attentes et leurs personnalités ! Tout est noté sur une simple feuille de papier que je garde dans ma poche, avec une copie dans mon smartphone ! (De mes vêtements à mes boitiers, J’essaye de tout prévoir en double, on ne sait jamais.) Bien sur je n’ai pas besoin de te préciser que mon matériel est révisé/nettoyé/vérifié avant chaque mariage… c’est le minimum ! En résumé, même si on ne sait jamais comment va se dérouler la journée, rien n’est laissé au hasard… La créativité n’est rien sans réactivité ! Si dans la journée une photo se présente (Une lumière, un lieu, un moment..) et que tu n’est pas prêt… personne ne va t’attendre ! Et surtout pas le curé…
Y a t’il un domaine (dans la photographie) où tu souhaiterais être meilleur ?
Je cherche surtout à être le meilleur pour mes mariés ! Et j’aime à dire que le photographe qui à fini d’apprendre soit il est prétentieux, soit il est mort ! Finalement être le meilleur est une quête sans fin !
Quel matériel utilises tu pour tes besoins professionnels et à titre personnel ?
Mon matériel pro se compose deux XT1 Graphite Silver, le XF 16mm F1.4, le XF 35mm F1.4, le XF 56mm F1.2, le Samyang 8mm. F2.8. Mon matériel personnel d’un Fuji X100S et d’un iPhone 6. Enfin un Yashica Mat 124g 6x6 (moyen format argentique), pour le plaisir.
Ton passage chez Fujifilm a généré un petit buzz sur le net francophone. Tu t'y attendais?
Sincèrement pas du tout ! J’ai réellement réalisé l’ambleur du buzz le jour ou j’ai reçu un coup de fil du Chef Produit de Fujifilm France pour me proposer d’être Ambassadeur de la marque ! Et puis, avec le recul, je comprends que cela ait suscité beaucoup d’interrogation dans la grande familles des photographes ! Le gars il bosse depuis 20 ans avec ce qui se fait de mieux en reflex numérique, il fait des images plutôt sympa (enfin je crois, rire…) et il plaque tout, pour des petits boitiers hybride au look rétro ! Mais je ne suis pas le premier à avoir eu cette démarche, et surement pas le dernier !
Y'a t'il encore quelque choses qui te manque dans la gamme Fujifilm ?
Oui, un système de flash avec transmetteur radio qui soit, facile, rapide et fiable à utiliser ! Pour le moment j’utilise des « cactus V6 » avec des flashs cobra, mais ça reste du « dépannage » en attendant mieux !! Monsieur Fuji si tu m’entends ?
Qu’est ce qui t’a poussé ver Fujifilm ?
J’ai eu un coup de foudre pour le petit X100S que je me suis offert, au départ, pour un usage personnel. Bluffé par la qualité de ses fichiers, sa convivialité et sa discrétion, j’ai commencé à l’emporter avec moi sur mes mariages. Ravi de cette première belle expérience avec Fuji, la suite logique a été de me tourner vers le X-T1 et sa gamme d’objectifs.
Une chose que tu voudrais changer sur tes boîtiers Fujifilm ?
Le XT1 est tellement performant et abouti qu’il comble mes attentes de pro ! Cependant je vais te raconter une petite anecdote. Figure toi qu’un des responsables de Fujifilm France m’à posé la même question, il y à quelques jours ! Ma première réponse à été un deuxième slot pour pouvoir travailler avec deux cartes SD simultanément (un photographe pro à toujours besoin d’être rassuré). Du coup il m’a montré un XT1 « desossé » et quand tu vois l’intérieur de ce boitier, où tout est calé au millimètre et ou rien n’est laissé au hasard, tu te dis que rajouter un deuxième slot, ça ne se fait pas juste en claquant des doigts ! Mais je saurai être patient ! Rire…
Un message, un conseil à ceux qui souhaitent se lancer dans la profession de photographe de mariage ?
J’ai trois secrets : Travail, amour, passion !
Photographies-tu encore en argentique et si oui avec quoi et pour quel type de projets?
Oui, j’ai acheté moyen format argentique 6x6 en début d’année ! Pour les connaisseurs il s’agit du « rolleiflex japonais », le Yashica Mat 124G. Pour le moment, je m’en sert uniquement à titre personnel, notamment en voyage. Et je développe moi même mes photos, quel pied !
Est-ce que Photoshop / Lightroom sont important dans ton travail ?
J’ai eu la chance de découvrir la photographie à l’époque de l’argentique ! A cette période je partais couvrir une journée mariage avec 10 pellicule de 36 poses, et c’est tout ! Inutile de te dire que chaque photo était précieuse et que tu avais plutôt intérêt à t’appliquer à la prise de vues ! (mon prof de photo me disait souvent « Tu ne fera jamais briller une merde » ! ) Aujourd’hui encore j’ai gardé cette habitude de travail. J’utilise donc assez peu photoshop (voir pas du tout) et Lightroom surtout pour l’editing, le catalogage et l’archivage.
Utilises tu l’iphone ou un autre téléphone intelligent pour faire des photos ?
Bien sur ! Je suis complément accro à l’appareil photo de mon iPhone, surtout pour faire des photos de mon petit bonhomme de 15 mois ! Mais j’ai de plus en plus tendance à utiliser la fonction wifi du XT1, c’est vraiment sympa de pouvoir transférer immédiatement ses photos dans son smartphone pour les partager avec ses amis !
Le moment dont tu es le plus fier en tant que photographe ?
Le moment ou je rend les photos, c’est magique de se dire que tu apporte du bonheur aux personnes qui passent devant ton appareil ! La photographie finalement ce n’est que de l’amour et du partage.
Qu’est ce qui t’inspire ou qui t’inspire ?
La vie des gens passionnés (connus ou moins connus), m’inspire énormément ! Je suis un accro aux gens passionnés ! Ils me font rire, me font pleurer, me font rêver ! Ca va du petit artisan qui me parle de son métier avec les yeux qui pétillent, à l’incroyable réussite de Donald Trump ou de Steeve Job ! Le talent de Gainsbourg, Michael Jackson, Aznavour, Picasso, l’amour de Mere Teresa, la sagesse du Daila Lama, la force de Nelson Mandela… Il y en a tellement… Quelle folie inépuisable poussent ces personnes, à assouvir leur soif de comprendre, de créer, d’aimer, de partager, de changer le monde ? Toutes ces histoires me fascinent et m’inspirent énormément !
La photo dont tu es le plus fier ?
La première photo de mon petit bonhomme, sur le ventre de sa maman !
As-tu quelques images avec un avant / après que tu pourrais partager avec nous ?
Avec plaisir ! Voici deux photos réalisée tout récemment avec le nouveau Fuji 16mm f/1,4.
Qui sont tes photographes ou artistes préférés ?
Il y en a tellement ! Mais c’est surtout ce qui se cache derrière chaque artiste qui m’intéresse. Par exemple la vie de Picasso est passionnante et aide à comprendre son œuvre ! Au delà de l’esthétisme des photographies de Sebastian Salgado, lire sa biographie permet de mieux apprécier sa démarche ! Récemment j’ai été subjugué par l’incroyable histoire de Vivian Maier, la nounou photographe ! Tu comprends pourquoi j’ai beaucoup plus tendance à lire des biographies qu’à collectionner des livres de photographes !
Avec tous ces appareils photos qui offrent des possibilités vidéo, filmes tu aussi ? Ou utilises-tu les services d'un tiers lorsque le client demande une prestation filmée ?
Non chacun son métier ! Je les oriente vers un ami « Videaste » talentueux ! (Petite dédicace à mon ami Sylvain)
La chose la plus folle que tu ais fait pour obtenir l’image que tu voulais ?
Sauter en élastique dans le Var ! Grimper en haut de la grande échelles des pompiers de Marseille ! Etre suspendu dans le vide à bord d’un hélicoptère au dessus de la Méditerranée ! Me lever à 3h00 du matin pour être tout seul devant le temple d’Abu Simbel ! Faire des heures de voiture au fin fond de l’Afrique pour photographier des fiançailles traditionnelles dans un village Burkinabé ! Tenir tête au Garde du Corps des « Black Eyes Peas » ! Attendre une journée entière que Michael Jackson veuille bien faire un coucou au balcon de sa suite du Carlton à Cannes ! Assister à une opération à Coeur ouvert, alors que je tombe dans les pommes des que je vois une goutte de sang ! Bon j’arrête là ! Rire….
Que fais tu lorsque tu n’es pas derrière l’appareil photo ?
Je m’occupe de ma petite famille et notamment de Bébé Emile ! Mais forcement je lui fais plein de photos et fini toujours par me retrouver derrière un appareil !
Où te vois tu dans 5 ans ?
Derrière mon appareil photo, continuant à faire de belles découvertes et de belles rencontres ! Sur quoi travailles tu actuellement ? Sur ma saison mariage 2015 bien sur !
Avais-tu un autre métier avant d’être photographe et qu’est ce qui t’as poussé à devenir photographe ? Ou le métier de photographe est il ton unique métier ?
J’ai toujours vécu « de » et « pour » la photographie ! Plus qu’un métier, plus qu’une passion, c’est mon mode de vie !
Quel type de photographie aimes-tu ?
Je suis fasciné par les photos de guerres et de conflits ! Je ne sais pas si c’est parce que c’est un peu à l’opposé de mes photos de mariage ? En tout cas, je suis un grand admirateur des photographies de James Nachtwey.
Comment est ce que la popularité de tes images a affecté ton travail ?
Cela fait toujours plaisir de voir que ces photos font le « buzz » et de recevoir des gentils témoignages et autres commentaires ! Cependant le but premier de mes photos reste toujours la satisfaction de mes mariés ! Car faire des belles photos est une chose, mais faire des photos qui leur ressemble et qui raconte leur histoire c’est encore plus important !
Tu préfères travailler en noir et blanc ou en couleur ou cela t’indiffère ?
Les deux ! J’aime trop la photographie pour me priver de l’un ou de l’autre !
Quelle est la photo la plus compliquée que tu aies eu à prendre et comment t’es tu débrouillé pour obtenir ce que tu souhaitais ?
La première photo « studio » de mon fils, pour son faire-part de naissance ! Je me suis dit, ça va être plus facile car c’est le mien. Et bien il m’a fallut presque une journée pour la faire ! Rire !!!
La photographie de mariage = une passion? Ou un job? Aucun aspect péjoratif dans la question mais certains photographes de mariage aiment plus l'aspect humain du mariage que l'évènement lui-même.
J’aime me présenter comme le photographe des amoureux et des gens heureux ! Car la photographie est pour moi bien plus qu’une simple passion ou qu’un simple travail ! Mere Teresa à dit : "Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux." Je rajouterais, et sans l’avoir photographié !
Ton objectif rêvé ?
Il y en à deux, le LEICA Summilux 24mm f/1.4 et le Leica Noctilux 50 mm f/0,95 !
Un boîtier, un objectif et c'est tout. Lesquels prends-tu avec toi?
Tu connais déjà la réponse ! Sans hésitation le boitier qui m’à fait découvrir l’univers Fuji, j’ai nommé l’incroyable X100S avec son complément optique « Grand Angle » WLC-X100S. Cette appareil, au même titre que le Leica M ou le Rolleiflex, est pour moi un appareil qui va devenir mythique ! Si il ne l’est pas déjà !
En savoir plus sur Gérald Géronimi
- Website: http://www.geraldgeronimi.com
- Facebook: https://www.facebook.com/geraldgeronimi
- Twitter: https://twitter.com/geraldgeronimi
Post-processing is not an offense
English
I'm often asked whether I post-process my pictures in Lightroom and Photoshop. Actually the question came up again yesterday evening in a thread on Facebook. The simple answer is "yes", I edit and process all my images. Which by the way is different from manipulating them. I never had any issue with post-processed images. Don't get me wrong, I like to nail the shot in-camera but if I don't or if I don't have the proper lighting set nor lens with me to translate my vision, technology becomes my best friend.
I changed a few things in my workflow over the years. Like many photographers the introduction of plugins and presets felt like Christmas Eve and I would use everything I could find. Up to the point where I felt the pictures were not mine anymore. Nowadays I usually don't spend more than 10 minutes on a picture. I always use the same tools and steps whether I want to produce B&W or color pictures. The workflow looks like this:
- Edit the picture in Lightroom (95% of the work is done there). When needed, apply and tweak presets (I use Replichrome I and II from TotallyRad!).
- Send the picture to Photoshop to clean it (e.g. sensor spots which couldn't be removed properly in LR). Adjust in Nik ColorEfex Pro when needed. Sharpen and optimize for the web.
- Done.
You'll find below several examples of before / after shots.
Français
On me demande souvent si je retouche mes photos dans Lightroom et Photoshop. En fait le sujet a refait l'objet d'échanges sur Facebook hier soir. La réponse est simple: oui, j'édite et retouche presque toutes mes photos. Il y a d'ailleurs une différence entre retoucher et manipuler. Je n'ai jamais eu de problème particulier avec le fait de retoucher des photos. Ne vous méprenez pas, j'aime quand les clichés sont parfaitement produits directement dans le boîtier mais si je n'ai pas le bon kit d'éclairage ou le bon objectif avec moi au moment de capturer l'instant, la technologie devient alors ma meilleure amie.
J'ai modifié mon processus de développement avec le temps. Comme beaucoup de photographes, j'ai vécu l'arrivée des paramètres prédéfinis et des plugins comme un enfant qui ouvre ses cadeaux de Noël. J'utilisais tout ce qui me tombait sous la main au point où certains de mes clichés n'étaient plus les miens. Aujourd'hui je ne passe généralement pas plus de 10 minutes sur une image. J'utilise toujours ou presque les mêmes outils et passe par les mêmes étapes de développement, que ce soit pour produire des photos en noir et blanc ou en couleur. Le processus est le suivant:
- Edition des photos dans Lightroom (95% du travail est effectué dans ce logiciel). Au besoin c'est aussi là que j'applique les paramètres prédéfinis (j'utilise Replichrome I et II de TotallyRad!)
- Envoi de la photo retouchée dans Photoshop pour la nettoyer (par exemple enlever les poussières sur le capteur). Ajustements dans Nik ColorEfex Pro si nécessaire. Amélioration de la netteté et optimisation pour une diffusion sur le web.
- C'est tout.
Vous trouverez ci-dessous des exemples avant/après.
Mornac sur Seudre
Français
Dans ce cas précis, presque tout le travail d'édition a été fait dans Lightroom (recadrage, récupération des ombres, ...). La balance des blancs et la saturation ont été retouchées dans Photoshop. C'est "too much"? Peut-être mais le résultat final me plait suffisamment pour le conserver ainsi. Les goûts et les couleurs...
English
In this particular case, most of the work was done in Lightroom (cropping, shadows, hightlights, ...). The white balance and hue/saturation were retouched in Photoshop. A bit overkill? Maybe but I like the rendering enough to keep it like this. Taste and colors...
Reflections
Français
Comme pour le cliché précédent, 99% du travail est effectué dans Lightroom avec la saturation ajustée dans Photoshop.
English
As for the shot above, 99% done in Lightroom with only the saturation adjusted in Photoshop.
Trilby
Français
Le cliché en sortie de boîtier est presque identique à la version finale. J'ai simplement converti la photo en noir et blanc dans Lightroom.
English
The out of camera shot is almost identical to the final picture. All post-processing done in Lightroom where I converted the image in black and white and adjusted exposure locally.
I know what you did
The original picture which I was about to delete from my catalog
English
This picture was selected as one of Viewbug's Best Shot Photo Contest Finalists. Actually it is one of my most awarded pictures and it is the one which triggered the discussion about post-processing. Funnily the original shot was taken by complete mistake and I was about to bin it when I realized I like the expression in the eyes. Thanks to the advanced sensors we have in our cameras these days I could edit the picture properly and retrieve an amazing amount of details. 99% of the work was done in Lightroom. Photoshop was only used to sharpen the picture to death.
Français
Cette photo a été sélectionnée comme finaliste du concours Viewbug's Best Shot Photo Contest. En fait, c'est sans doute la photo de mon portfolio la plus primée et aussi celle qui a déclenché la discussion sur la retouche. A l'origine la photo aurait dû être supprimée car il s'agit d'un cliché pris par erreur. Mais comme j'aimais l'expression dans les yeux j'ai finalement décider de la développer. La qualité des capteurs actuels permet de récupérer une grande quantité d'information dans les zones sombres ce qui m'a permit d'arriver au résultat ci-dessous. 99% du travail a été effectué dans Lightroom. Photoshop m'a simplement permis d'augmenter la netteté au maximum.
The Time Maker
English
100% processed in Lightroom.
Français
Editée à 100% dans Lightroom.
Through the Lens
Français
Le cas extrême :) Edition et manipulation au programme pour composer ce portrait. L'essentiel a été fait dans Lightroom et j'ai ensuite ajouté le capteur sur mon visage dans Photoshop.
English
The extreme case :) Editing and manipulation to compose this portrait. However all the editing was done in Lightroom. I only added the sensor to my face in Photoshop.
Bretagne | Black & White
Français
Toute première fois que je visite la Bretagne. Première fois que je photographie des paysages en noir et blanc en mode JPG. Première fois que je suis satisfait de mes paramètres noir et blanc. Toutes les photos prises avec le Fujifilm X-T1 (+ XF 16-55mm f/2.8 WR) ou le Fujifilm X100T (+ WCL-X100).
Anglais
First time ever in Brittany. First time I captured landscapes in black and white using out of camera JPG files. First time I'm happy with my black and white settings. All pictures with the Fujifilm X-T1 (+ XF 16-55mm f/2.8 WR) or the Fujifilm X100T (+ WCL-X100).
Paramètres / Settings
Black and White (Green Filter), Sharpness +1, Noise Reduction -2, Highlights +2, Shadows +2
Edition / Edit: Lightroom CC avec / with Neopan 1600, Contrast +11
Toutes les photos / All pictures © Patrice Michellon
The devil is in the details
Français
Cela fait quelques temps que j'utilise le Fujifilm XF 16-55mm f/2.8 WR et son piqué sur toutes les focales continue de me surprendre. Hier j'ai voulu voir ce qu'il était possible d'obtenir en mode macro avec le boîtier X-T1. L'objectif n'est certainement pas une lentille macro et il faut se mettre à bonne distance avant de pouvoir effectuer le point correctement. Cependant, même en recadrant fortement, j'ai pu conserver un niveau de détail impressionnant en préservant une qualité d'image plus qu'acceptable. Ci-dessous l'image originale (sortie du boîtier sans traitement) et la version finalisée.
English
I've been using the Fujifilm XF 16-55mm f/2.8 WR quite often lately and one thing which continues to amaze me is it's incredible sharpness. Yesterday I wanted to check what I could achieve with it when switching on the macro mode of the X-T1. Well... it is not a macro lens for sure and you'll need a certain distance from the subject to focus properly. Nevertheless even when cropping significantly I was able to retrieve an impressive amount of details without jeopardizing the overall quality. Below you'll find the original picture (out of camera, no editing) and right after the post processed version.
The picture out of camera. f/5.6, ISO 200, 1/55s
© Patrice Michellon
XF 16mm f/1.4 R WR (English)
Note: Vous pouvez retrouver la version française de compte-rendu ici.
I’m not going to lie to you; I wasn't particularly excited to test the XF 16mm (equivalent to 24mm on full frame cameras) when Fujifilm announced its latest roadmap. Weird. Indeed I used to dream about Canon's L series and specifically the 24mm lens. But since I already own the XF 16-55mm zoom which flexibility, sharpness and f/2.8 aperture all work really well for me, I couldn't see how this fixed lens would find a place in my bag. Well, I was probably wrong.
© Patrice Michellon - f/14, 200 ISO, 1/45s
Before you read further I would like to point out a few things. My report will not contain any detailed technical analysis nor graphics to study. For this I would suggest you visit specialised websites like DP Review. Also you will not find any street photography pictures as I tested the lens for landscapes mainly. I rarely shoot in "documentary" mode and if I do so my go to camera remains the X100T.
Thanks to Fujifilm France I was able to use the lens for an entire week on the French Atlantic coast (Royan). I think both the camera body and the lens tasted a bit of everything: rain, wind, sand and sometimes sun. Therefore the lens' WR label (for Weather Resistant) was more than welcome. With both the X-T1 and the XF 16mm I could shoot outdoor everyday without having to worry about the weather conditions.
Like all X-Premium lenses, the XF 16mm benefits from a superb all-metal construction and finish. The focusing ring is extremely smooth and street photographers will love the addition of a depth of field scale. If you already use the XF 23mm then you will fill like home with its little brother. Two things immediately apparent are the size and weight of the lens. Both are specific and probably the "raison d'être" of Fujifilm's X series but it became even more obvious once I put back the XF 16-55mm zoom on my X-T1. Suddenly the zoom felt big and very heavy.
If like I did you use the XF 16mm in conjunction with the X-T1 and a carbon fiber tripod you will discover the joy of traveling photography without compromise. Add in a few filters and you're set for any situation, no matter what the weather forecast says. The best part of all? The whole kit fits in a small bag. I could barely hide a big smile when I arrived in Mornac to capture the sunset. I was surrounded by other photographers (as well as by their camera bags) with their big and heavy DSLRs and lenses. The ground was very wet and unstable because of all the rain we had for several days. Being able to move quickly and easily with small gear is invaluable. In some cases this is what makes the difference between getting the shot or not.
© Patrice Michellon - f/11, 200 ISO, 1/250s
The XF 16mm's autofocus is fast and reliable. It benefits from the internal focusing and worked perfectly. The time when the X-Pro 1 and the XF 18mm f/2 wouldn't focus properly are long gone.
© Patrice Michellon - f/7.1, 200 ISO, 1/150s
Even at f/1.4, the lens is tack sharp. The picture below was taken hand held with almost no light anymore, the sun had almost disappeared (around 9:10pm).
© Patrice Michellon - f/1.4, 200 ISO, 1/280s
OK, I’m testing a lens with a maximum aperture of f/1.4 and we don't see a single shot with blurred backgrounds? You've gotta be kidding? Relax, here they come. Don't worry about the bokeh, the XF 16mm f/1.4 gets 5/5. Creamy and crazy soft backgrounds.
© Patrice Michellon - f/1.4, 200 ISO, 1/350s
© Patrice Michellon - f/2.8, 200 ISO, 1/850s
The Nano-GI treatment works like a charm. It was already the case with the 16-55mm f/2.8 WR zoom. I almost never experienced significant flare issues even when shooting straight into the sun. Below is one example where I had the sun in front of me. It is the kind of shot where one realizes how much detail can be recovered in the dark areas during the post-processing. The X-Trans sensor is really great for this.
© Patrice Michellon - f/14, 200 ISO, 1/340s
Lightroom CC doesn't include a specific lens profile for the XF 16mm yet but even without applying any particular lens correction I would say that all shots are perfectly acceptable.
© Patrice Michellon - f/13, 200 ISO, 1/80s
Right when I get to test the XF 16mm, Adobe announces a new Lightroom version. I had to test the new HDR and Panorama functions. Both are so well implemented that photographers get fewer and fewer reasons to use Photoshop. Also I wouldn't be surprised if we see a lot of HDR and Pano work everywhere on the internet over the coming weeks. Anyway, you've been served; first a HDR shot and then a panoramic one (made of 5 pictures).
© Patrice Michellon - HDR edited in Lightroom CC
© Patrice Michellon - Panorama edited in Lightroom CC
Time for a few black and white shots.
© Patrice Michellon - f/13, 200 ISO, 1/240s
© Patrice Michellon - f/8, 200 ISO, 1/750s
© Patrice Michellon - f/13, 200 ISO, 1/170s
It is hard not to test the electronic shutter with such a lens before leaving the place. Window and sun reflections make perfect candidates. As you can see below the lens is sharp even at f/1.4.
© Patrice Michellon - f/1.4, 200 ISO, 1/10500s
What else can I tell you about this lens? Well, maybe that I found it difficult to use it for portraits. Nothing to do with the lens, it is more related to my shooting style. I tend to capture portraits at 50 or 85mm and use either the 16-55mm zoom or the XF 56mm (and I might use the XF 50-140mm at some point). I would probably need more time with the XF 16mm to get used to it.
Picture on the left: f/1.4, 1600 ISO, 1/32000s
If I had to chose? Tough. Basically you have two options now. On one side you get the great aperture and the best optical quality with both the 16mm and the 56mm fixed lenses. On the other side you get flexibility with an already amazing quality. Price is also on the + side for the zoom. Weight? Well taken individually the fixed lenses win. But if you need both for the job then the weight is the same. You guessed well. Photographers allergic to zooms will rush on this new XF 16mm R WR with no hesitation. As far as I'm concerned, reason still prevails (for now) and I will continue to use the XF 16-55mm f/2.8 WR zoom as my main kit lens (until I can afford the 16mm).
A lens review without pictures of the lens? Come on! Now way! Here are a few shots with one showing the lens on the X-T1 and another one with the lens next to the XF 16-55mm f/2.8 WR zoom.







POST PROCESSING
- Adobe Lightroom CC (2015)
- Adobe Photoshop CC
GEAR USED
- Camera: Fujifilm X-T1
- Lens: Fujifilm XF 16mm f/1.4 R WR
- Tripod: 3 Legged Thing Brian + Airhead 1
XF 16mm f/1.4 R WR (Français)
Note: You can read the English version of this review here.
Je ne vais pas vous mentir, l'annonce du XF 16mm (équivalent 24mm en plein format) ne m'avait pas plus ému que cela. Et pourtant je me rappelle d'une époque où la série L et plus particulièrement le 24mm de Canon me faisait rêver. Mais possédant déjà le zoom XF 16-55mm dont la flexibilité, le piqué et l'ouverture constante f/2.8 me conviennent parfaitement, je voyais mal comment ce fixe pouvait trouver sa place dans mon sac. Erreur.
© Patrice Michellon - f/14, 200 ISO, 1/45s
Avant d'aller plus loin dans ce compte-rendu, je tiens tout de suite à préciser que vous ne trouverez pas de mires ou d'analyses techniques détaillées sur l'objectif. Pour cela je vous renvoie vers des sites plus spécialisés. Vous ne trouverez pas non plus de photographies de rue car j'ai principalement utilisé cet objectif pour capturer des paysages. Je travaille peu en mode reportage et quand c'est le cas, mon boîtier favori reste le X100T.
Grâce à Fujifilm France j'ai donc pu utiliser cet objectif pendant une semaine du côté de Royan en Charentes-Maritimes. Il aura eu le droit à la pluie, au vent, au sable et à quelques rayons de soleil. Le sigle WR (pour Weather Resistant) porte bien son nom. Associé au boîtier X-T1 j'ai pu photographier tous les jours sans appréhender les caprices de la météo.
Comme tous les objectifs de la gamme X-Premium, la construction tout métal et la finition sont superbes. La bague de mise au point est parfaitement fluide et la présence d'une échelle de profondeur de champ ravira les adeptes de Street Photography. Si vous utilisez déjà le 23mm, vous serez en terrain conquis. La légèreté et la taille globale du XF 16mm surprennent. Certes c'est l'un des points forts de la gamme X en général mais c'est encore plus flagrant lorsqu'on fixe de nouveau au boîtier le 16-55mm (que je trouve lourd depuis que le 16mm est passé dans mes mains).
Si comme moi vous utilisez ce 16mm avec le X-T1 et un trépied en carbone vous découvrirez les joies de la photographie nomade sans compromis. Ajoutez-y un lot de filtres et vous serez prêt pour toutes les situations peu importe le temps; de f/1.4 à f/16. Cerise sur le gâteau ? Le tout tient dans un petit sac. Difficile de ne pas sourire lorsqu'en arrivant dans le petit village de Mornac pour photographier un coucher de soleil je me suis retrouver entouré de photographes (eux-même entourés de nombreux sacs), tous équipés de réflex et d'objectifs pesant un bon kilogramme ou plus. Après les pluies abondantes des derniers jours, le sol était instable et boueux. Je le savais déjà mais j'ai de nouveau pu constater que pouvoir se déplacer facilement avec du matériel léger et performant n'a pas de prix. Dans certains cas, c'est ce qui fait la différence lors d'une session photo.
© Patrice Michellon - f/11, 200 ISO, 1/250s
L'autofocus du XF 16mm est très efficace et bénéficie d'une mise au point interne comme sur tous les objectifs récents de la marque. Je n'ai pas pu le prendre en défaut avec le X-T1. On est désormais bien loin de l'époque où le X-Pro 1 et le XF 18mm f/2 patinaient trop souvent.
© Patrice Michellon - f/7.1, 200 ISO, 1/150s
Même à f/1.4, l'objectif fait preuve d'un piqué chirurgical. La photo ci-dessous a été prise à main levée au moment où le soleil disparaissait presque totalement (vers 21h10).
© Patrice Michellon - f/1.4, 200 ISO, 1/280s
Il a un objectif f/1.4 dans les mains et on ne voit pas un seul cliché avec des arrière-plan flous ? Mais si, j'ai aussi testé le "bookeh" :) Aucune inquiétude à avoir, le XF 16mm tient le haut du pavé.
© Patrice Michellon - f/1.4, 200 ISO, 1/350s
© Patrice Michellon - f/2.8, 200 ISO, 1/850s
Le revêtement Nanon-GI dont bénéficie l'objectif fait une nouvelle fois des merveilles. C'était déjà le cas pour le zoom 16-55mm f/2.8 WR. Je n'ai presque jamais eu de problème de "flare" même en pointant l'objectif directement vers le soleil. Ci-dessous un exemple un peu extrême où j'ai clairement le soleil en face de l'objectif. Autre point remarquable du capteur X-Trans: la possibilité de récupérer une grande quantité d'information dans les zones sombres.
© Patrice Michellon - f/14, 200 ISO, 1/340s
Lightroom CC n'a pas encore de profil spécifique pour le XF 16mm afin de corriger les déformations mais même sans, cela reste parfaitement acceptable.
© Patrice Michellon - f/13, 200 ISO, 1/80s
Au moment où on me prête le XF 16mm sort une nouvelle version de Lightroom. Il fallait tester les nouvelles fonctions HDR et Panorama du logiciel. Si. Il le fallait. C'est chose faite et elles sont si bien implémentées qu'il y a de moins en moins de raisons d'aller faire un tour dans Photoshop CC. Vous avez donc dans l'ordre un petit HDR et un panorama (5 photos).
© Patrice Michellon - HDR édité dans Lightroom CC
© Patrice Michellon - Panorama édité dans Lightroom CC
Un peu de noir et blanc pour finir...
© Patrice Michellon - f/13, 200 ISO, 1/240s
© Patrice Michellon - f/8, 200 ISO, 1/750s
© Patrice Michellon - f/13, 200 ISO, 1/170s
Difficile de ne pas essayer l'obturateur électronique avant de quitter les lieux. Une fenêtre et le reflet du soleil pour illuminer le capteur feront parfaitement l'affaire. Comme vous pouvez le voir le XF 16mm pique fort même à f/1.4.
© Patrice Michellon - f/1.4, 200 ISO, 1/10500s
Que dire de plus sur ce superbe objectif ? Peut-être que j'ai eu du mal à l'utiliser pour des portraits. Il faudrait pour cela que j'ai plus de temps pour expérimenter avec. Pour mes portraits je travaille généralement plus serré et j'utilise le 56mm ou le zoom 16-55mm (en attendant de tester le XF 50-140mm).
A gauche: f/1.4, 1600 ISO, 1/32000s
Si je devais faire un choix ? Entre acheter le 16mm et le 56mm ou ne prendre que le 16-55mm, mon coeur balance. D'un côté il y a l'ouverture et la qualité optimale des focales fixes, de l'autre la flexibilité du zoom qui est exceptionnel et surtout moins cher mais son encombrement reste plus significatif. Le poids ? Pris individuellement les focales fixes sont imbattables cependant s'il vous faut les deux objectifs dans le sac, le match est nul. Vous l'aurez compris, les allergiques aux zooms pencheront sans hésiter vers ce XF 16mm f/1.4 R WR. De mon côté, la raison l'emporte (pour le moment) et le zoom XF 16-55mm f/2.8 WR reste encore l'objectif principal de mon kit photo (en attendant de pouvoir financer un XF 16mm).
Un test matériel sans photo du produit? Vous n'y pensez pas mon bon Monsieur ! Ci-dessous voici donc quelques vues du coupable avec notamment le XF 16mm f/1.4 R WR sur le boîtier X-T1 et à côté du zoom XF 16-55mm f/2.8 WR.







Retouche
- Adobe Lightroom CC (2015)
- Adobe Photoshop CC
Matériel
- Boîtier: Fujifilm X-T1
- Objectif: Fujifilm XF 16mm f/1.4 R WR
- Trépied: 3 Legged Thing Brian + Airhead 1
Carrelet
Français
Mon nouvel essai photographique pour le collectif X100C est désormais en ligne et s'intitule "Carrelet". Pour l'occasion j'ai travaillé exclusivement avec l'adaptateur WCL-X100 qui permet d'obtenir une focale de 28mm f/2 avec le X100T.
English
My latest video essay for the X100C Collective is now online and is titled "Carrelet". This time I worked exclusively with the WCL-X100 adapter which transforms the X100T into a 28mm f/2 camera.
XF 56mm f/1.2 R
© Patrice Michellon - Fujifilm X-T1 / XF 56mm f/1.2 R à f/16, 200 ISO, 1/180s
Dernière mise à jour : 01 mai 2015
En annonçant la sortie d’un objectif fixe de 56mm (équivalent 85mm) avec en plus une ouverture f/1.2, Fujifilm savait pertinemment que son produit allait faire le buzz. Et ça n’a pas loupé puisqu’il s’est très vite retrouvé en rupture de stock chez presque tous les revendeurs.
85mm f/1.2, on pense tout de suite à la célèbre lentille de la série pro (L) chez Canon. Plus cher, plus lourd et pensé pour le plein format, ce monstre de verre a fait partie de notre collection. Associé au Canon 6D, nous avons pu réaliser des portraits à la profondeur, au piqué et à la colorimétrie uniques !
Alors dire que j'attendais le XF 56mm f/1.2 R tranquillement serait mentir. Je piaffais d’impatience ! Quelques mois après sa mise en vente j'ai enfin pu mettre la main dessus.
Je n’entrerais pas dans le débat plein format contre APS-C, alors voici quelques points, qui pour certains, serviront déjà de conclusion :
- oui l’ouverture du 56mm de Fujifilm correspond à une ouverture f/1.8 en plein format.
- non le Fujifilm XF 56mm n’est pas un tueur de Canon 85mm L MKII.
- le flou d’arrière plan (bookeh) n’est pas l’unique caractéristique d’une photographie mais ce que produit le XF 56mm est excellent et devrait ravir 99,9% des propriétaires.
- enfin mon test n’est pas une analyse technique ultra pointue ; je n’étudie pas chaque cliché en zoomant à 400% sur un écran pour trouver un défaut. Il s’agit plus de vous donner un ressenti, une idée de la prise en main d’un tel objectif.
La prise en main de l'objectif est immédiatement rassurante. Il n'est pas très lourd et sa construction en métal est exemplaire. Les différentes bagues n'accrochent pas et le montage sur le boîtier ne pose aucun problème (exit le stress du Canon dont le verre est si proche du capteur qu'il faut faire extrêmement attention à ne pas le rayer). Seul reproche mais il est valable pour presque toutes les optiques Fujinon, la bague d'ouverture est très sensible et on passe trop facilement de f/1.2 à f/2 sans forcément s'en rendre compte.
Vous vous demandez si le 56mm n'est pas un peu gros ? Si vous êtes habitué aux objectifs Fujinon du type XF 18 ou 35mm ou si vous voulez le système le plus compact possible alors ce caillou vous semblera un poil imposant. Cependant, associé au X-T1, il ne choque pas et si comme moi, vous possédez le grip optionnel l'ensemble est très bien balancé. C'est encore plus vrai si vous venez du monde du réflex. Même un Canon 6D ou un Nikon D610 avec leurs optiques 85mm f/1.8 ou f/1.4 seront bien plus gros et lourds.
Autre grief dont on peut se faire l'écho, le pare-soleil. Il est gigantesque. Impossible de passer inaperçu avec. La vidéo ci-dessous montre le kit boîtier / objectif avec et sans le pare-soleil. Autant vous dire qu'il restera sans doute très souvent dans sa boîte.
L'objectif de Fujifilm monté sur un boîtier X-T1 avec et sans son pare-soleil.
Notez enfin qu'il vous faudra un filtre de 62mm si vous souhaitez protéger l'objectif. Avec le 10-24mm f/4, le 56mm fait partie des objectifs à gros diamètres de la gamme Fujinon.
Que ce soit pour du portrait type studio ou des photos plus familiale, le 56mm est excellent. Il produit des images piquées même à f/1.2. A f/8 c'est juste chirurgical sur l'ensemble des clichés. Les flous à grande ouverture sont splendides et même si le rendu général est un peu moins saisissant que sur du plein format, il faut reconnaître qu'on s'en approche. Grâce à la balance des blancs irréprochable du X-T1 et une gestion des tons chairs parfaite sur tous les boîtiers Fujifilm, difficile de générer des portraits qui n'accrochent pas l'oeil.
L'AF n'est pas le plus rapide de la gamme mais en plein jour, aucun soucis particulier à signaler. En environnement sombre, l'autofocus peut patiner un peu mais une fois qu'un point est fixé, ça pique au bon endroit. Je n'ai pas connu le moindre problème de micro ajustement. Un sans faute qui rendra jaloux les possesseurs de la version L du 85mm chez Canon.
Recadrage 100% de l'image ci-dessus.
Depuis la dernière mise à jour du boîtier X-T1 et la possibilité de capturer des images jusqu'à 1/32000ème sec. grâce au déclencheur électronique , il est désormais possible de photographier à pleine ouverture peu importe le niveau d'ensoleillement ou d'éclairage. Evidemment compte tenu des limitations des autres boîtiers de la marque ( généralement 1/4000 max.), prendre des photos en plein soleil à f/1.2 est un exercice presque impossible.
S'il est possible d'utiliser le 56mm pour autre chose que portrait, oubliez cependant le mode macro de votre boîtier. Avec cet objectif la fonction relève plus du gadget étant donné le recul dont vous aurez besoin pour obtenir un plan net.
Le XF 56mm n'est pas uniquement fait pour le portrait.
Le 85mm est souvent considéré comme LE Graal en matière de portrait et tous les fabricants savent que c'est un produit d'appel particulièrement surveillé (amis propriétaire de Sony A7 suivez mon regard). Avec son 56mm f/1.2 Fujifilm propose un objectif de haute volée qui s'ajoute à une gamme optique déjà large et reconnue comme étant de très grande qualité. Il n'est donc pas surprenant qu'autant de monde souhaite l'ajouter à sa collection même avec le XF50-140mmF2.8 R LM OIS WR en approche. En ce qui me concerne, il a tout de suite été adopté et il restera sans aucun doute vissé sur le boîtier la plupart du temps...